En dépit des promesses fermes, chevillées par des convictions de bonne foi au départ, le richissime homme d’affaires, Sébastien Ajavon est en train de découvrir la réelle face du politicien béninois. Transfuges jusqu’à la moelle, ils l’abandonnent un à un au creux de la vague.

Ils sont en train de tourner dos au candidat malheureux, arrivé en 3ème position à l‘élection présidentielle de 2016 au Bénin. En effet, des démissions à tour de bras ont été enregistrées ces douze derniers mois à l’Union Sociale Libérale (USL). Si le cas des députés qui ont rejoint la ‘’rivière’’ juste au lendemain de l’élection présidentielle n’est plus à évoquer, celui de certains barrons qui lui ont promis un soutien ferme quoiqu’il arrive est tout de même écœurant. De l’homme d’affaires Benoit Kouassi, promoteur de Popo Millénium Beach Hôtel en passant par le maire Cyriaque Domingo, sans oublier l’honorable Zéphirin Kindjanhoundé, l’addition devient tout de même salée. Tous ces gros bonnets viennent d’atterrir à la mouvance présidentielle. Sous les tropiques, la politique c’est l’art de savoir changer de veste au gré des intérêts. Et, là-dessus, c’est tout de même clair. Au Bénin, la politique est beaucoup plus motivée par des intérêts que des convictions, encore moins une idéologie. En moins de deux semaines, le président d’honneur de l’Union Sociale Libérale, Sébastien Ajavon découvre avec ces départs inespérés de sa part : et pas des moindres que le politicien béninois n’a aucune conviction. Or, naïvement, il avait cru en eux. Les élections s’approchent et beaucoup d’entre eux ne veulent pas rester en rade. Donc la seule possibilité pour rester en vie politiquement est d’embarquer à bord du paquebot de la Rupture. Reste à savoir s’il y aura de place pour tous ces ouvriers de la 25ème heure.