A la faveur d’un communiqué lu hier, par le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole de la junte militaire au pouvoir à Niamey, les nouvelles autorités du Niger dénoncent des accords militaires entre Niamey et Washington. 24 heures après cette rupture annoncée, les Etats-Unis ont réagi.

En raison de la dénonciation suivie de remise en cause des accords militaires, signés entre le Niger et les Etats-Unis, les Américains devraient quitter Niamey sous peu. L’armée américaine doit quitter alors qu’elle dispose de plus d’un millier de soldats et d’une base de drone à Agadez.
Au lendemain du communiqué des autorités nigériennes, les Etats-Unis ont réagi par la voix du porte-parole du Département d’Etat américain.

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« Nous sommes conscients de la déclaration du CNSP du Niger, qui fait suite à des discussions franches cette semaine à Niamey sur nos inquiétudes concernant la trajectoire du CNSP. Nous sommes en contact avec le CNSP et fournirons d’autres mises à jour si nécessaire », a écrit Matthew Miller.

Il faut dire que la déclaration du Niger est intervenue après la visite ratée des responsables américains cette semaine au Niger. La délégation américaine a été conduite par la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, et comprenant le général Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique.
Elle n’a pas été reçue parce que selon les autorités nigérienne, la délégation américaine n’avait pas suivi le protocole diplomatique, et pire, le Niger dit n’avoir pas été informé de la composition de la délégation, de la date de son arrivée ou de l’ordre du jour.