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A l'ONU-New York : Tinubu fait de nouveaux aveux qui écartent une intervention militaire au Niger

L’investigateur 20/09/2023 à 21:08

A la tribune des Nations unies, à New York lors de la 78è Assemblée générale de l’ONU, le Président de la République du Nigeria et Président en exercice de la Cédéao, Bola Ahmed Tinubu a fait de nouveaux aveux qui pourraient d’emblée, écarter toute intervention militaire au Niger. Le successeur de Buhari à la tête du géant voisin de l’Est a depuis, mis la pédale douce et opterait possiblement pour la négociation comme porte de sortie.

L’information avait fuité, que le président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), recevant des missionnaires du retour de Niamey chez lui à la State House, jeudi 24 août dernier, a évoqué une possibilité de voir la junte à Niamey céder le pouvoir, au bout d’une transition de neuf mois. Mais très tôt, l’institution sous régionale (Cédéao), s’est fendue d’un communiqué pour nier l’évidence et relativiser en disant que cette éventualité est celle de son président en exercice et non celle de tous les Chefs d’Etat.
Mais, mardi dernier, au cours de son allocution à la tribune des Nations unies, le président nigérian a confirmé, à nouveau que des négociations se poursuivent avec les autorités militaires à Niamey (CNSP) pour un retour à l’ordre démocratique au Niger. Lors de cette intervention en effet, il n’a fait aucune mention d’intervention militaire comme envisagée par l’organisation communautaire.

Lire aussi : [ONU:les militaires présidents de transition en Afrique présents ou représentés à la 78è Assemblée générale>https://www.linvestigateur.info/?ONU-les-militaires-presidents-de-transition-en-Afrique-presents-ou-representes&var_mode=calcul]

« Nous devons affirmer la gouvernance démocratique comme le meilleur garant de la volonté souveraine et du bien-être des peuples », a déclaré le chef de l’Etat nigérian dans son discours à la tribune des Nations unies. Dans ledit discours, son Excellence Tinubu a accordé une importance à la démocratie en Afrique, dénonçant la « vague de coups d’état » qui selon lui sont « une erreur ».
Saisissant l’occasion à cet effet, le Président du Nigeria a évoqué le cas du Niger, et fait ce rappel.
« Concernant le Niger, nous négocions actuellement avec les autorités militaires. En tant que président de la CEDEAO, je cherche à contribuer au rétablissement d’une gouvernance démocratique qui puisse répondre aux défis politiques et économiques auxquels cette nation est confrontée, y compris les groupes extrémistes violents qui cherchent à installer l’instabilité dans notre région. Je tends une main amicale à tous ceux qui soutiennent sincèrement cette mission », a-t-il déclaré.

Paradoxalement, il n’a évoqué aucune quelconque intervention militaire au cours de son discours pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Peut-être que cette option ne serait plus sur la table. Car, il y a quelques semaines, le président nigérian avait évoqué un précédent dans son pays. A savoir la prise de pouvoir par les militaires en 1999, qui au bout de neuf (09) mois de transition, ont passé le relais au terme d’une élection démocratique.
Tout concourt en effet à un possible dénouement de cette crise que vit le Niger par la voie du dialogue. In situ, Ali Mahaman Lamine Zeine, premier ministre de transition au Niger, avait également affirmé que des « négociations sont en cours avec la Cédéao » avec l’espoir « d’un accord dans les prochains jours » pour une sortie de crise.




 
 

 
 
 

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