Le choix de Boni Yayi en tant que nouveau président du parti Les Démocrates (LD) continue d’animer le débat politique au Bénin. Ce retour de l’ancien président au premier plan de l’opposition traduirait son envie de prendre une revanche sur Patrice Talon, selon certains observateurs. Ces analyses ne sont pas justes, à en croire l’ancien député, Guy Mitokpè, secrétaire à la communication de (LD).

Le nouveau président du parti Les Démocrates n’a aucune envie de prendre une revanche sur son successeur, Patrice Talon président de la République. Au cours d’une sortie médiatique, Guy Mitokpè a rappelé que Boni Yayi a passé 10 ans au Palais de la Marina, et a été réélu dès le premier tour en 2011, pour son second mandat. Selon ses propos, « le peuple était tellement content » de sa gouvernance et avait hâte de lui renouveler son second mandat. Il n’a donc pas le sentiment d’un rêve inachevé pour chercher à prendre une revanche.

« Le président Yayi n’a pas l’attitude ou le sentiment d’un rêve inachevé. La seule chose qui motive aujourd’hui, son acceptation de l’appel du peuple à prendre la première responsabilité au sein du parti, c’est le refus de voir la déconstruction des acquis (…) », a-t-il dit. L’ancien Secrétaire général de Restaurer l’Espoir (RE), a confié que Boni Yayi ne vise que l’intérêt du peuple et la conservation des acquis démocratiques. « Pour Les Démocrates, le Bénin doit retrouver coûte que coûte sa démocratie chèrement acquise, car c’est aussi ce qui faisait la fierté du pays à l’extérieur », ajouta-t-il.

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Cette réaction, qui écarte l’envie d’une revanche dans le retour de Boni Yayi au-devant de la scène politique, est une réponse au porte-parole du gouvernement. Interviewé sur la désignation de l’ancien chef d’État comme président du parti Les Démocrates, Wilfried Léandre Houngbédji avait déclaré : « Je sais simplement que c’est une tendance humaine, voire politique, que ceux qui ont perdu une bataille rêvent de revanche. Mais dans le cas d’espèce, je pense qu’il n’y a plus de place pour une revanche quelconque, si tel était le projet de ceux qui sont en face. »
En congrès à la salle d’Alphabétisation les 14 et 15 octobre derniers, les opposants ont décidé de confier les destinées de leur formation politique à l’ancien président Boni Yayi, président d’honneur du parti dès sa création en 2020. Une décision inattendue et contraire aux déclarations du prédécesseur de Patrice Talon qui, à quelques mois de son départ de la Marina a confié s’adonner aux prêches après le pouvoir.