Des acteurs de la mouvance présidentielle ont réagi à l’appel de Boni Yayi à la communauté internationale pour une mission d’audit du cadre institutionnel mis en place pour les élections générales de 2026. Ils estiment que le Bénin n’est pas en crise pour solliciter une intervention la communauté internationale.

Dans une récente publication sur sa page Facebook, le désormais président du parti d’opposition Les Démocrates, Boni Yayi a écrit : « Je viens d’adresser une requête à l’Union Africaine, la CEDEAO, les partenaires bilatéraux et aux autres partenaires de la communauté internationale les invitant à diligenter au Bénin une mission pour s’enquérir du cadre institutionnel mis en place par le Président Talon dans la perspective des élections générales de 2026.

J’ai informé cette communauté internationale que ce cadre n’est pas inclusif du fait de l’absence des représentants de l’opposition dans les instances chargées d’organiser les prochaines élections municipales, communales, législatives et présidentielles dans presque 2 ans ». Face à cette démarche de Boni Yayi, l’Union Progressiste le Renouveau a confié à RFI que « le Bénin ne connait pas de crise au plan institutionnel pour recourir l’intervention de la communauté internationale ».

L’UPR, plus grand parti politique du Bénin rappelle à l’ancien président que c’est le cadre institutionnel actuel qui a permis au parti Les Démocrates d’avoir 28 députés à l’Assemblée nationale, pour devenir la première force politique de l’opposition dans le pays. Un acteur de la mouvance estime que « Boni Yayi veut créer une crise artificielle » mais il n’aura pas l’occasion pour le faire. Pour lui, « Monsieur Boni Yayi est mal placé pour parler d’élection transparente et apaisée ».

Il fait allusion à l’élection présidentielle de 2011 où Boni Yayi avait été proclamé vainqueur au premier tour, victoire contestée à l’époque par son adversaire Adrien Houngbedji qui avait dénoncé « des fraudes ». De son côté le porte-parole, a répondu à la critique selon laquelle l’opposition est absente des organes en charge des élections. Wilfried Léandre Houngbédji précise qu’un membre de la Force Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), parti qui se réclame de l’opposition, siège à la Commission électorale nationale autonome.