Le maintien en détention des 46 soldats ivoiriens au Mali devient un sujet préoccupant par les dirigeants africains. En l’occurrent, Nana Akufo Addo, président du Ghana, qui récemment a déclaré son inquiétude.

Au sujet de l’affaire des 46 soldats ivoiriens, le président du Ghana Nana Akufo Addo rassure dans un entretien avec jeune Afrique, que la CEDEAO continue de travailler pour une issue heureuse. Il admet qu’il y a eu des erreurs bureaucratiques mais s’interroge tout de même sur les raisons qui font que les autorités maliennes continuent de retenir les soldats ivoiriens. Dans son entretien avec jeune Afrique, il dit entre autre « J’ai conduit une délégation de la CEDEAO à Bamako pour plaider en faveur d’une libération immédiate. Malheureusement, on attend toujours. Il est tout à fait regrettable que nous ayons été confrontés à un tel problème. Je ne comprends pas pourquoi les autorités maliennes continuent de retenir les soldats en question, alors qu’il a été établi qu’ils n’étaient pas des mercenaires. S’il y a eu des erreurs bureaucratiques dans les documents qui les ont amenés là-bas, suffisamment de temps s’est maintenant écoulé, il faut les relâcher ».

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Nana Akufo Addo estime que les autorités maliennes ne gagnent rien dans cette situation car, pour lui la Côte d’Ivoire qui est l’un des partenaires majeurs du Mali dans la sous-région doit au contraire être courtisé. « Qu’est-ce que la junte au pouvoir à Bamako peut bien avoir à gagner dans cette affaire ? Je ne saisis pas. La Côte d’Ivoire est le plus important des voisins du Mali. Il y a 3 millions de Maliens qui vivent en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est une source d’approvisionnement pour le Mali, elle est un important fournisseur d’énergie et d’électricité, nombre de denrées alimentaires transitent par son territoire… J’aurais pensé qu’un voisin comme lui est plutôt de ceux que l’on courtise, et avec lequel on veut être ami », explique le président ghanéen.