Conscient des risques pris du fait de la mise en œuvre des réformes entreprises depuis à son avènement au pouvoir, le Chef de l’Etat, Patrice Talon ne le cache plus. Face à la presse jeudi dernier, il a révélé certaines vérités qui à ses yeux, jouent contre sa popularité. Mais il est certain que les Béninois vont lui décerner un satisfecit au terme de son mandat.

Il y a des efforts à faire si les béninois aspirent réellement au développement de leur nation. C’est ce que le Chef de l’Etat, Patrice Talon a tenté de leur faire comprendre. Devant la presse jeudi dernier, il a démontré une fois encore, qu’on ne saurait « faire des omelettes sans casser des œufs ». « On ne peut pas vouloir se développer et ne pas vouloir consentir les sacrifices que cela requiert. Cela est impossible. Si nous voulons tout préserver : nos acquis, nos travers, nos faiblesses, nous souffrances etc, le Benin ne se développera jamais. Nos enfants, nos petits-enfants et même nos arrières petits-enfants devront ainsi subir le même sort que celui que nous subissons aujourd’hui »n, a-t-il déclaré.

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Dans sa logique de redresser la barre un tant soit peu, le Président de la République est convaincu qu’il n’a pas droit à l’erreur dans la mise en œuvre des réformes. Et que par ailleurs, il ne doit en aucun cas, fléchir compte tenu des contraintes auxquelles ses compatriotes sont soumis et qui sont liés aux efforts à faire. « Ce n’est donc pas avec plaisir que nous faisons aujourd’hui ces choix et ces réformes difficiles. Ce sont des choses que notre pays aurait dû avoir déjà faites depuis bien longtemps puisque cela est indispensable pour le développement », a-t-il tranché.
Mais pour conduire ces réformes à bon port, il est inadmissible de vouloir plaire à tout le monde.
« Vouloir plaire à tous mes concitoyens serait contraire à la mission que vous m’avez confiée. Vous ne m’avez pas élu pour plaire aux Béninoises et aux Béninois. Vous m’avez plutôt élu pour que je puisse régler les problèmes qui se posent à notre commune nation, le Benin. Vous m’avez élu pour que je règle les problèmes les plus difficiles de notre pays, pour que j’opère dans notre pays les réformes indispensables même si elles sont les plus difficiles », soutient-il.
Dans plusieurs domaines en effet, le gouvernement sous le régime de la rupture a entamé des réformes dont certaines sont mal perçues par les populations.