Rosine Soglo : l'histoire complète de sa vie de couple, sa vie professionnelle et sa carrière politique
L’ex-première dame du Bénin Rosine Vieyra Soglo a tiré sa révérence ce dimanche 25 juillet 2021 à l’âge de 87 ans. Une mort qui a suscité la réaction entre autres de plusieurs acteurs politiques. Bouillante, que peut-on retenir vraiment de l’ex-première dame ?
Rosine Soglo, de son vrai nom Rose-Marie Honorine Vieyra, est décédée ce dimanche dans sa résidence de Cotonou. Elle fut l’épouse de l’ancien président de l’ère du renouveau démocratique Nicéphore Soglo, qui a présidé le Bénin de 1991 à 1996.
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Avant que son mari n’accède à la magistrature, pendant son mandat et longtemps après la fin de celui-ci, elle a, plusieurs décennies durant, été l’une des voix les plus fortes de la scène politique béninoise.
Issue d’une famille aisée de la communauté afro-brésilienne installée à Ouidah, Rosine Soglo a rencontré son époux en France, à l’adolescence et ils se sont mariés en 1958
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Tandis que Nicéphore Soglo intègre l’École nationale d’administration (ENA), Rosine Soglo fait des études de droit. Au début des années 1960, Nicéphore Soglo est nommé ministre de l’Économie du général Christophe Soglo, qui dirige alors le pays. Mais le coup d’État de 1972 mené par Mathieu Kérékou pousse le couple à l’exil. Ils ne reviendront à Cotonou qu’à la faveur de la conférence nationale de 1990.
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Quand Nicéphore Soglo est élu président, en 1991, son épouse, alors âgée de 58 ans, n’a aucun passé militant. Mais au cours de la campagne présidentielle, l’état de santé fragile de son mari la pousse à monter en première ligne, informe J A.
Son mari élu, elle prendra une place prépondérante et ne se cantonnera pas au seul rôle de représentation traditionnellement dévolu aux femmes de chef d’État. Sur le plan international, elle accompagne le président dans tous ses voyages officiels.
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Femme politique
Sur le plan de la politique intérieure, elle se forge une image de stratège politique de haut vol.
C’est elle qui, en mars 1992, portera sur les fonts baptismaux la Renaissance du Bénin (RB), dont elle devient la patronne incontestée. Le parti, créé pour soutenir son mari qui manque cruellement d’appuis au sein de la classe politique béninoise, remportera 20 des 83 sièges à l’Assemblée lors des législatives de 1995. Un chiffre qui peut sembler faible mais qui, à une époque où le nombre de partis était pléthorique, en fait le premier parti au Parlement.
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Les Soglo, histoire d’une dynastie énigmatique
Après la cinglante défaite de Nicéphore Soglo à la présidentielle de 1996, et le retour au pouvoir par les urnes de l’ancien président marxiste Mathieu Kerekou, le RB restera l’une des principales forces politiques du pays. En 1999, le parti, qu’elle dirige d’une main de fer avec son mari, parviendra même à rafler un tiers des sièges à l’Assemblée.
Rosine Soglo, élue député, ne manquera pas une occasion de faire entendre sa voix au sein du vieux bâtiment colonial qui héberge le Parlement béninois. Elle y siégera jusqu’en 2019.
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Entreprise politique familiale »
« La politique a été pour moi un hasard, une nécessité, un mode de vie pour mettre à distance la vraie vie, pour donner un peu de bonheur individuel aussi », glissait-elle en 2003 dans un discours prononcé en marge de l’élection du président de l’Assemblée nationale.
Une humilité affichée qui cache mal la femme politique sans complexe qu’elle pouvait être.
Depuis la résidence familiale de la Haie Vive, à Cotonou, ville dont son mari est devenu le maire après avoir quitté le palais de la Marina, Rosine Soglo est à la manœuvre sur le champ de bataille politique. Au service de son ancien président d’époux, mais aussi de ses fils : Léhady, qui succèdera à son père à la mairie de Cotonou en 2015, et Ganiou, qui sera député et ministre, souligne le média panafricain.
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