Ils ont gagné un pan de leur combat pour avoir décroché leur récépissé définitif, recherché auparavant, telle une aiguille dans une botte de foin. Eux, ce sont les membres et sympathisants du parti politique, Les Démocrates. Mais le gros problème qui reste à résoudre demeure le choix du duo candidat à l’élection présidentielle 2021.

Enclins à faire la volonté du président d’honneur Boni Yayi, Eric Houndété, Moïse Kérékou, Nourénou Atchadé pour ne citer que ceux-là, ont bien envie, chacun de conduire la liste du duo candidat à l’élection présidentielle pour le compte de leur parti. Mais en leur sein, point de doute qu’il y a plusieurs possibles et potentiels candidats que nous avons dénichés et décidé de mettre en lumière.

Sur la liste, étant donné que la plus grosse équation à résoudre est de faire partir Patrice Talon du pouvoir, il peut bel et bien avoir des candidatures internes ou externes au sein des Démocrates. C’est-à-dire ceux qui sont susceptibles d’être cooptés en cas d’échec à l’interne. Et, le premier cité sur la liste est l’ancien Directeur de Cabinet de Maître Adrien Houngbédji, Joël Aïvo.

Joël Aïvo

Sans doute dans les starting-blocks, le constitutionnaliste, qui déclare urbi et orbi sa flamme au retour de la démocratie, pense qu’il a désormais pion sur rue. Très adulé par des leaders politiques du grand voisin de l’Est (Nigeria), Joël Aïvo représente, à n’en point douter, la planche de salut pour ses fans et surtout, pour ceux qui pensent que le régime en place a poussé le curseur au-delà des limites. Même si ses réformes sont initiées pour le bien du peuple. Le samedi 26 décembre, au cours de son dialogue itinérant à Godomey, un quartier populeux de Cotonou, le Professeur a profité de la présence des leaders Des Démocrates pour faire des clignotants à l’ancien président Boni Yayi, président d’honneur dudit parti. Souhaitant au passage, une union de l’opposition sans quoi, les vœux de ceux qui prônent une alternance en 2021, seront des vœux pieux. Pour s’en convaincre, il s’est approprié la devise des trois mousquetaires : « tous pour un » et « un pour tous », seule garantie pour faire aboutir le projet de l’opposition. Pour l’instant, il n’est porté par aucun parti politique et la probabilité qu’il soit le porte-étendard du parti, Les Démocrates, n’est pas exclue. Surtout que les chances pour qu’il soit le porte-voix de son ancienne formation, le Prd de Maître Adrien Houngbédji, s’amenuisent, selon de sources crédibles.

Eric Houndété

Premier de cordée, en termes de responsabilité à assumer, au sein du parti Les Démocrates, une vraie formation de l’opposition, selon ses caciques, le président Eric Houndété présente lui aussi, l’étoffe d’un candidat. A juste titre, on le cite parmi les prétendants. Mais selon certaines rumeurs, c’était conclu au préalable que celui qui prendra le gouvernail du parti, ne sera plus désigné comme Candidat. La donne a-t-elle changé pour que « l’ex-élève » de Bruno Amoussou soit désigné Candidat ? Difficile de le dire pour le moment.
Toutefois, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale qui a fourbi ses armes aux côtés de l’ex-ministre du commerce, Lazare Sèhouèto pense à bon droit que c’est le moment. Lui, qui n’a de cesse de revisiter son cauchemar, lié à sa non désignation par son défunt parti, Union fait la Nation en 2016. Période au cours de laquelle il a cru que son heure avait véritablement sonné. Mais cette fois ci, il continue d’y croire et cela se traduit par son obéissance au doigt et à l’œil à Boni Yayi, qui a le dernier mot.

Moïse Kérékou

L’ancien ambassadeur du Bénin près la Turquie semble-t-il, est adoubé par Boni Yayi. Membre fondateur des Démocrates, il coule de source qu’il a non seulement la confiance du prédécesseur de Patrice Talon, mais aussi celle des « Géants » de la politique nigeriane.
Conséquence, son entrée auprès des partenaires techniques financiers du Golf, aurait été facilitée pour l’encrage de son projet de « mobilisation de fonds » pour soutenir les projets des jeunes africains, par des leaders nigerians.
Le récent lauréat du Prix Turgot du meilleur livre économique de la Francophonie, Moïse Kérékou est sollicité un peu partout notamment en Europe, par la diaspora nord américaine et par des pays du Golfe. Ce qui lui donne une autre image à travers ses efforts pour sortir la jeunesse africaine du chômage. Et, Les Démocrates pourrait surfer sur sa dynamique positive et en faire leur porte-drapeau, dans la perspective de l’élection.
D’ailleurs cite une source, sa présence sur la liste du parti en qualité de membre fondateur n’est pas anodine. De même que son choix par le président Patrice Talon qui a décidé récemment de l’élever au grade de Commandeur.
S’agissant de sa distinction à travers le choix du régime, une autre source évoque qu’il s’agit d’une manière de le détourner de sa mission qui consistera à challenger Patrice Talon.

Bio Sawé

Cité en 2016 comme potentiel dauphin de Boni Yayi, le nom de Yacoubou Dabo Bio Sawé revient sans cesse sur les lèvres pour 2021. « Il y a des moments où l’histoire n’attend pas ». En effet, c’est l’une de ses célèbres phrases publiées dans le cadre des vœux de fin d’année 2020, formés aux Béninois, sur sa page facebook. Est-ce à dire qu’il a désormais la conviction que son tour est venu ? Difficile de le dire.
Seulement, sa présence aux côtés de Boni Yayi qui est allé présenter le mois dernier, ses condoléances au Maire de Savè, Dénis OBA éploré est peut-être le signe que l’ancien directeur de cabinet à la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD) a les garanties pour redonner une fois au pouvoir, espoir à ceux qui ont perdu leur emploi sous l’actuel régime, comme il l’a souligné sur sa page facebook.

Nourou-Dine Saka Saley

Membre fondateur du parti, Les Démocrates, son nom est aussi cité parmi les prétendants à l’un des postes de duo du ticket gagnant. Est-ce pour prendre la tête ou être en seconde position ? Pas de réponse pour l’instant en tout cas. Grand défenseur des idéaux de son parti, Les Démocrates, l’ancien chargé de mission de la mairie de Cotonou sous l’ex-maire Léhady Soglo n’a de cesse de voler dans les plumes du ministre de l’intérieur, Sacca Lafia chaque fois qu’il en avait eu l’occasion. Et, ce jusqu’à l’obtention du récépissé provisoire voire définitif. Très prolixe, des gens croient que l’ex-compagnon du ministre Abdoulaye Bio Tchané a le bagout recherché pour faire l’affaire. Vent debout contre le parrainage, il a adressé une lettre à la Cour constitutionnelle le 10 novembre 2020 pour afficher d’emblée, sa colère contre ce "modèle", sorti des entrailles du système partisan. Mais jugé inapproprié et inapplicable par les opposants au régime de la Rupture, dans le contexte actuel du Bénin.