Les soutiens de l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro s’organisent après les accusations de la justice ivoirienne contre ce dernier. L’ex-chef de la rébellion et candidat à la présidentielle de 2020 qui préparait, selon la justice à travers le procureur Richard Adou « une insurrection civile et militaire », a désormais de soutiens dans le rang de l’opposition.

La CDRP, la coalition emmenée par le PDCI d’Henri Konan Bédié s’est exprimé vendredi après-midi sur les derniers événements qui ont cours actuellement en Côte d’Ivoire. Pour cette coalition, il s’agit simplement d’une dictature voilée d’un pouvoir aux abois et cela ne doit effrayer personne. « Nous marquons notre surprise, notre indignation et même notre doute devant l’ensemble de ces événements et les dérives dictatoriales répétées du régime RHDP, qui viole constamment la Constitution et les principes élémentaires de la démocratie et l’Etat de droit », a expliqué Outtara Gnonzie, secrétaire permanent de la CDRP. Mieux, une dizaine de chefs de parti ont, ce vendredi au siège du PDCI, dénoncé le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et l’arrestation d’une quinzaine d’hommes politiques dont cinq députés proches de son mouvement le GPS. L’enregistrement diffusé par le procureur lors de sa dernière sortie est tronqué et inaudible selon le camp de Guillaume Soro qui dit avoir un autre de meilleure qualité, selon Habib Sanogo, l’un de ses bras droits sur l’antenne de RFI. Face à ses nombreuses accusations, le gouvernement ivoirien quant à lui se défend. Notamment à travers Mamadou Touré, son porte-parole. Pour ce dernier, la justice a suffisamment d’éléments tangibles pour poursuivre ses accusations : « Le procureur n’a pas, à ce stade, donné des éléments sur la date de cet enregistrement ». C’est dire que le feuilleton est loin de terminer.