Une réalité troublante émerge à Parakou. Il s’agit d’une présence croissante de points de vente de services sexuels. Un fait qui témoigne d’une montée en flèche de l’industrie du sexe dans la ville avec l’implication des femmes venues des pays voisins mais aussi des Béninoises.

Des témoins locaux rapportent qu’il y a une décennie ou une quinzaine d’années, les maisons closes se faisaient rares, limitées à quelques endroits-clés. On y retrouvait principalement des femmes en provenance des pays voisins. Les endroits autrefois connus comme les forteresses de cette activité sont « chez belle-mère » non loin de l’hôtel Les routiers, quartier Gah dans la zone de la Boulangerie Cyclo 3, du côté du petit marché du quartier Gah et le célèbre carrefour Eyadéma selon le récit de Séro, un octogénaire à Matin Libre.

Mais, aujourd’hui, cette réalité a radicalement changé. La prostitution s’enracine dans presque tous les quartiers de Parakou. De nouveaux centres de cette activité s’animent et démontrent une inquiétante de la transformation rapide de la ville. Il y a notamment le carrefour Caïman, la rue de la buvette « Boulevard du Nord » non loin du marché Dépôt et la boîte de nuit Le Privilège ; la rue avant la buvette Himalaya et celle opposée qui avait abritée la clinique Jordan ; la rue derrière la pharmacie La Grâce.

La rue après l’antenne régionale Parakou de la Haac ; la buvette en face du Camp Sero Kpéra et en face de l’école primaire publique Tranza de Parakou sont aussi assiégées par les travailleuses du sexe. Face à cette évolution, les préoccupations grandissent parmi les résidents de Parakou. Ils craignent que la présence des prostituées puisse avoir de mauvaises influences sur l’éducation des enfants de sexe féminin.

En attendant qu’une solution soit trouvée pour la préservation des valeurs traditionnelles et le bien-être des jeunes générations, les hommes qui fréquentent ces lieux continueront pas se régaler du service offert par les filles de joie.