Depuis quelques mois, le Bénin s’est engagé dans la lutte contre toutes les formes d’escroqueries électroniques, l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) au premier rang. Sur la question, plusieurs réactions d’artistes dont celle du Mutant Kokpémédji qui est monté aux créneaux pour révéler les sous-entendus de sa chanson ‘’Gayman’’.

Composée en 2008, la chanson titrée ‘’Gayman’’ de Mutant Kokpémédji faisait cas de la manifestation et des conséquences que le comportement des cybercriminels pourrait avoir sur la société. Mais, curieusement à cette époque, l’artiste a été accusé injustement de soutien à la cybercriminalité.
15 ans plus, le phénomène devient alarmant et profitant de son passage sur l’émission K’Fé Week-end du vendredi 24 mars 2023, il a révélé les dessous de la chanson sur l’émission. Selon l’artiste, « Je n’ai jamais encouragé la cybercriminalité, ça a été un sujet de dissertation. J’ai fait une introduction, un corps du devoir et une conclusion, j’ai expliqué le phénomène, selon ce qu’ils racontaient eux même, et le raisonnement qu’ils tenaient à cette période par rapport à ce qu’ils faisaient », a-t-il déclaré. Il va se justifier plus loin en disant : « Même dans le refrain, je disais : Gayman, azô towé nin an ? C’est ton métier ça ? Ok, il n’y a pas de sot métier, je n’ai jamais cautionné ça, je n’ai fait que l’évoquer », pour faire comprendre aux cybercriminels qu’ils peuvent faire mieux, rapporte Bwt.
Au terme de cette belle émission, l’artiste est revenu sur les raisons de son départ aux Etats-Unis, son appartenance religieuse et ses nouvelles ambitions dans le monde musical.

Lire aussi : Bénin : 26 agents de police en service à la prison d’Akpro-Missérété relevés de leurs fonctions

Ce qu’il faut savoir du Mutant Kokpémédji ?

“Passionné à la fois par la boxe et du rap, fils du champion de boxe Georges Boco, Wilfried Boco connu sous le nom de rappeur Mutant ou Mutant Kokpémédji est un rappeur fongbé du Bénin qui chante dans diverses langues du pays (fon, mina) et évoque notamment les problèmes qui agitent le monde féminin. Sacré en 2007 champion national du Battle Rap « Duels cruels » organisé par Ardiess Productions, Mutant sort un an plus tard 3è du concours AURA (Artistes Unis pour le Rap Africain), organisé à Cotonou et présidé par Didier Awadi. En 2009, suit un premier album produit par Jowaoh Prod dont le titre « Gaïman » lui vaut deux nominations au Bénin Rap Rnb Awards et un sacre : "meilleur flow de l’année 2009". Le rappeur s’offre également quelques featurings avec Blaaz et R-Man de Ardiess (« Fais péter le son »), Gaël (« Gbètché ») et Jay Killah (« Le monde comme il va ») et les premières parties d’artistes comme Youssoupha et Singuila. Sous le label Entourage Soundz sort en 2011 la vidéo Minxo suivi en 2012 du single Yangan qui évoque la concurrence entre les mères béninoises désireuses de garder leurs maris et les jeunes filles « Tchéké » qui ne laissent pas ces derniers indifférents. En 2019, sort le titre Djidjotwe qui dans la lignée des œuvres précédentes, dénonce les mauvais comportements sociaux. ”, rapporte la source.