Au Mali, les voix discordantes n’ont plus droit de cité sous la junte militaire au pouvoir. Le cas récent est celui de l’influenceuse, Rokia Doumbia qui a osé dénoncer « l’échec de la junte ». Elle a été condamnée à un an de prison ferme, mercredi 2 août.

L’influenceuse malienne Rokia Doumbia doit purger des peines de prison et payer une amende de 1500 euros soit, un million de francs CFA pour avoir critiqué l’échec de la junte au pouvoir.
"Nous avons fait appel", a déclaré Kassoum Tapo, avocat de Rokia Doumbia qui notifie que sa cliente doit également payer une amende de un million de Francs cfa (1.500 euros).

"Sous votre gouvernance, ça ne va pas", avait-elle lancé en mars dans un "live" sur TikTok à l’adresse du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avant d’être écrouée. Pour cela, elle est poursuivie pour "outrage au chef de l’Etat", "incitation à la révolte" et "trouble à l’ordre public par l’usage des technologies de l’information et de la communication".

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Poursuivant dans ses critiques, elle a ajouté : "Cette transition est un échec avec 0% (de résultats). Je ne donnerais même pas 1%, mais 0%", avait-elle déclaré en parlant de la période de gouvernement militaire censée précéder le retour, annoncé pour 2024, des civils à la tête du pays.

"Aucun Malien ne vit en paix", avait-elle ajouté alors que les autorités assurent régulièrement avoir repris l’initiative face aux jihadistes. "L’insécurité gagne du terrain partout", avait-elle dit.