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Afrique : ces pays avaient connu une intervention militaire de la Cédéao pour un ''cessez-le-feu'' ou la restauration de la démocratie

L’investigateur 7/08/2023 à 12:41

La Communauté Économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prépare pour une intervention militaire au Niger, en cas d’échec des négociations avec les putschistes, pour un retour à l’ordre constitutionnel après leur coup d’Etat du 26 juillet. Il s’agira de la 8è intervention des forces de l’organisation sous-régionale dans un pays membre.

En effet, la CEDEAO avec des soldats, sous la bannière de l’ECOMOG, l’Economic Community of West African States Cease-fire Monitoring Group (ECOMOG), ou « Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO », est intervenue au Libéria en 1990, lors de la première guerre civile. Ceci pour faire respecter un "cessez-le-feu" entre les forces de Samuel Doe et celles de Charles Taylor. La force ouest-africaine restera au Liberia jusqu’en 1999 et a déployé environ 20 000 soldats. Au cours de la seconde guerre civile au Libéria, une deuxième opération de la CEDEAO a été lancée dès le 4 août 2003, suite à une décision du 2 juillet et après feu vert de l’ONU, le 1er août. Elle avait pour mission de faire respecter un accord de "cessez-le-feu", signé le 17 juin 2003, après des négociations au Ghana. Au-delà du maintien de la sécurité, elle devrait aussi préparer la mise en place de la force de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul), prévue pour octobre 2003.

En 1997, la CEDEAO a donné un mandat à sa force d’interposition l’Ecomog pour intervenir en Sierra Leone lors de la guerre civile déclenchée par un groupe armé se nommant le RUF (pour Revolutionary United Front), avec à sa tête Foday Sankoh, un proche de Charles Taylor. La force sous-régionale est aussi intervenue en Guinée-Bissau 1999. C’était également au cours d’une guerre civile qui fait suite au coup d’État contre le président João Bernardo Vieira dirigé par le général de brigade Ansoumane Mané en juin 1998. En 2003, la CEDEAO a envoyé un contingent en Côte d’Ivoire pour veiller au respect d’un "cessez-le-feu", précaire depuis la tentative de Coup d’Etat du 19 septembre 2002 qui a fait basculer le pays dans une guerre civile.

En 2013, il y a eu une intervention au Mali dont le Nord est en proie à une rébellion islamiste depuis le déclenchement du conflit malien. La dernière opération des soldats de la CEDEAO a eu lieu en 2017 en Gambie, afin de forcer Yahya Jammeh à céder le pouvoir à Adama Barrow, élu lors de l’élection présidentielle gambienne. Ces différentes interventions ont permis d’une certaine manière de ramener l’ordre.

Mais en réalité, il faut retenir que cette force sous-régionale dépendait beaucoup plus du Nigeria en termes de ressources humaines et au plan financier. Sa disparition est en partie due aux problèmes structurels et internes que le voisin de l’Est a traversés dans le temps.

Qu’en sera-t-il du Niger ? Les prochains jours ou semaines nous le diront.



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