Afrique
Tchad : des manifestants contre un 6è mandat de Déby arrêtés, des blessés graves dénombrés
Ce samedi 20 mars dans différents quartiers de Ndjamena, plusieurs marches ont eu lieu contre un sixième mandat du président sortant, candidat à sa propre succession, Idriss Déby Itno.
A Ndjamena, ce samedi des partis politiques et associations de la société civile avaient appelé à manifester contre un sixième mandat du président maréchal Idriss Déby Itno. Mais en face, un redéploiement de dispositif sécuritaire pour dissuader les manifestations parce que les marches étaient interdites par les autorités. Une quarantaine de personnes ont été interpellées.
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Des groupes de jeunes, munis de sifflets et de pancartes, ont bien tenté de défier, ce samedi matin le dispositif sécuritaire. Mais les unités anti-émeutes, notamment, ont pris position là où ces marches étaient susceptibles de démarrer. Une forte présence des forces de l’ordre et une manifestation qui était interdite par les autorités car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public », selon elles. En termes de bilans, on dénombre des blessés dont certains dans un état grave, rapporte Rfi.
Parmi les personnalités de la société civile arrêtées, le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, Max Loalngar, mais aussi Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH), ou encore l’artiste N 2 A.
Par contre chez du côté des politiciens, il y avait le vice-président du parti d’opposition Les Transformateurs, le Dr Sitack Yombatinan, a également été arrêté tout comme Daga Moudwe, membre du bureau exécutif du parti UNDR.
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Son président Saleh Kebzabo a, lui, été brièvement interpellé puis relâché. Une source au sein du parti affirme qu’il a été mis en sécurité.
Succès Masra, président des Transformateurs qui a participé à la marche, a laissé entendre que six manifestants ont été blessés dont deux seraient dans un état grave. Il demande la libération de toutes les personnes interpellées.
En fin de matinée, un calme relatif est revenu en ville où les forces de l’ordre étaient toujours déployées.
Inter
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