La Rédaction de votre journal est allée à la source de l’information pour mieux comprendre cette affaire de « différend » opposant deux frères, et qui a tourné au drame, le week-end dernier à Cocotomey, un quartier de la commune d’Abomey-Calavi. C’était après la sortie des « Egoun-goun », à Womey, un autre quartier de la même commune où il y a eu mort d’homme. Membre, proche de la famille de la victime, tuée par son frère le samedi 17 décembre 2022, la source de L’Investigateur a requis l’anonymat et s’est fait discrete lors de la relation des faits.

Sage et crédible, notre source rapporte que tout est parti d’une bagarre entre les deux frères, déjà sur les lieux du spectacle du culte Egoun-goun à Womey.
La maman des deux frères, hypertendue et le papa ont au départ, minimisé l’incident. Se plaignant de son frère initié qui a instruit un revenant de le corriger parce qu’il serait devenu récalcitrant, la maman sans le savoir, a lancé : « allez régler votre problème là-bas ». Et à la source de le confirmer : « …quand il a posé le problème à sa mère, cette dernière ne voulant pas se mêler d’une dispute entre ses deux fils et jusque-là n’ayant aucune idée de l’ampleur de la situation, lui a demandé d’aller régler le conflit qu’il a avec son frère à tête reposée. »
Mais les nerfs à fleur de peau n’ont pas arrangé la situation déjà tendue, surtout du fait des menaces proférées par le présumé criminel avant le retour de son frère. « …dès que l’aîné a franchi le seuil de la maison, le jeune frère a commencé à le brutaliser. Alerté, leur père leur a dit à maintes reprises de se calmer sans succès. C’est ainsi qu’il les chasse en leur demandant de quitter sa cour pour aller loin régler leur problème », regrette notre source.

Une porte ouverte à l’irréparable ?

« C’est ainsi que dans la foulée, le jeune frère a sorti un couteau et a, dans un premier temps, superficiellement blessé son grand frère à la mâchoire. N’étant pas satisfait de l’effet du coup rendu, il le poignarde pour de vrai. Ce dernier succomba aux coups reçus. Informés de la situation sur le terrain, les amis de la victime se sont dépêchés pour amener leur copain aux soins avant de se rendre compte qu’il avait déjà rendu l’âme. …de retour à la maison, ils ont informé les parents avec toutes les précautions requises, vu que la maman souffre de l’hypertension artérielle. Déchainés et prêts à venger la mort de leur ami, ils ont brulés plusieurs pneus dans le quartier et sont décidés à en découdre avec le présumé assassin de leur ami », a confié la source.

Le décès, l’enquête policière et les menaces des autres

Dès qu’il a constaté que l’atmosphère était assez tendue, le présumé meurtrier a pris la clé des champs et reste introuvable. Néanmoins, les amis du défunt ont déclaré qu’ils le "tueront" peu importe où qu’il se trouve. Mise au courant, la mère de la victime, déjà dans tous ses états, parce qu’elle n’aimerait pas perdre « encore un autre enfant », s’inquiète. L’autre qui a reçu un coup de poignard étant passé dans l’au-delà.
Après les constats d’usage, les forces de l’ordre sont à pied d’œuvre pour retrouver le présumé auteur de l’assassinat pour la suite de la procédure. Mais il se serait réfugié dans le Togo au domicile d’un parent. Quant à son grand frère défunt, son corps est toujours à la morgue.
Rappelons que tout est parti d’un différend entre les deux frères. L’aîné initié et très introduit dans le secret du culte Egoun-goun, a profité de la sortie des revenants pour demander à l’un d’entre eux de frapper son jeune devenu indocile. Une fois la tâche exécutée, le frère « récalcitrant » a été informé que le sévisse corporel que lui a administré le « Egoun-goun » est l’œuvre de son grand frère. Irrité, il a promis lui rendre le coup à la maison. Sans savoir que le pire aurait survenu.