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France : un député français mis en examen pour son soutien à Madougou et Aïvo et ses critiques contre Talon

L’investigateur 22/11/2023 à 23:12

Le député écologiste français Hubert Julien-Laferrière est soupçonné d’ingérence étrangère dans la politique française et fait l’objet d’une enquête par le parquet national financier pour trafic d’influence et corruption. L’enquête a été ouverte suite à ses prises de position sur plusieurs sujets dont des propos contre le gouvernement béninois.

Les enquêteurs cherchent à déterminer si Hubert Julien-Laferrière a été payé pour ses propos contre le gouvernement béninois, informe Billet de France. En effet, les prises de position actives du député en 2021 et 2022 concernant la situation de Reckya Madougou et Joël Aïvo, deux opposants du président béninois Patrice Talon, condamnés et emprisonnés, avaient conduit 77 députés de la NUPES et de Renaissance à adresser une lettre au président Emmanuel Macron sur son déplacement au Bénin, en juillet 2022.

« Tous deux sont détenus depuis un an et demi dans des conditions indignes et dégradantes après deux parodies de procès tenus en une seule journée et où aucune preuve n’a été fournie par la justice », dénonçaient les 77 députés. Ils condamnaient des « dérives autoritaires du gouvernement » et ont demandé au président Macron de faire pression sur le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon.

Lire aussi : [Amnistie des exilés et prisonniers : le douanier, présumé auteur d’une bavure à Ekpè n’est pas déposé en prison (la raison))>https://www.linvestigateur.info/?Amnistie-des-exiles-et-prisonniers-ce-que-pense-le-depute-Fagnon-de-la&var_mode=calcul]

Hubert Julien-Laferrière était en contact avec Jean-Pierre Duthion, mis en examen au début du mois d’octobre 2023 pour « corruption » et « trafic d’influence ». Selon les informations révélées par la presse française, le lobbyiste était informé en avance des interventions du député concernant par le dossier béninois et suivait de près les manœuvres politiques entourant la visite d’Emmanuel Macron au Bénin en juillet 2022.

Le député écologiste avait également pris position en faveur du Qatar face aux critiques sur la situation des travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde 2022 et aussi pour l’ancien Premier ministre du Kazakhstan, Karim Massimov, détenu pour haute trahison depuis janvier 2022. Il aurait été payé pour ses différentes prises de position. Une accusation que les enquêteurs cherchent à confirmer.



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