Le 04 avril dernier, l’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a annoncé avoir échangé au téléphone avec le président Alassane Ouattara pour saluer "le début de la décrispation politique" dans le pays. Après cet entretien téléphonique, l’ancien chef rebelle n’a pas eu les réactions attendues du RHDP, le parti au pouvoir.

Les échanges entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara étaient, pour beaucoup d’observateurs, un signe annonciateur d’un retour d’exil de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Mais pour que ce retour, tant souhaité par ses partisans, devienne réalité, le RHDP souhaiterait que le leader du mouvement Génération des peuples solidaires (GPS) remplisse certaines conditions. C’est qu’il a annoncé dans un message publié sur ses réseaux sociaux.

"Presqu’un mois après mes échanges téléphoniques avec le président Ouattara, qu’ai-je constaté du RHDP ? Des préalables.
Toujours ! Il faut que Soro déclare son retour au RHDP d’abord. Il faut qu’il fasse la preuve de sa sincérité. Il faut le châtier. Il serait malavisé de lui faire confiance, etc. Et ce discours, je l’entends, je le comprends. Mais tout ceci prouve qu’ils ne sont pas à la décrispation, à la paix", a-t-il écrit.

L’ancien Premier ministre a confié que "ces propos n’entachent guère" sa "détermination", sa "patience" car il est "un croyant". "Quand viendra l’HEURE de la décrispation vraie, je serai au rendez-vous. Toujours. Pour l’heure tâchons d’être en vie", a-t-il conclu. Il faut rappeler que Guillaume Soro a quitté la mouvance présidentielle en 2019, année de son départ en exil. Ceci à la suite de vives tensions qui l’opposent au président Ouattara

En son absence, il a écopé d’une peine de 20 ans de prison en 2020 pour "recel de détournement de deniers publics". Lors d’un autre procès un an plus tard, il a été condamnée à la perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l’État".