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CEDEAO : Ibrahim Traoré révèle les dessous du retrait du Burkina Faso

Deo Gratias HOUNKPATIN 1er/02/2024 à 11:07

Le président de la transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a brisé le silence sur la décision conjointe prise avec le Mali et le Niger de quitter la CEDEAO. Il a confié que le retrait de l’organisation a été décidé après plusieurs réflexions et il n’est pas question de faire marche arrière.

« Ce n’est pas de gaieté de cœur que de tourner le dos à une organisation, mais c’est à l’issue d’une analyse profonde », a-t-il indiqué. Ibrahim Traoré a fait savoir que la CEDEAO s’éloigne des objectifs visés à sa création dont l’intégration des peuples, l’épanouissement de l’économie, la solidarité et l’entraide. Il regrette le manque de soutien aux pays confrontés au terrorisme. « L’organisation a perdu ses valeurs là. Aujourd’hui le constat est clair. Je pense que depuis plus d’une décennie, les Républiques sœurs du Mali, du Niger sont en guerre contre le terrorisme et le Burkina bientôt près d’une décennie, on est en guerre.

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Cette organisation qui était donc censée créer de l’entraide et de la solidarité, nous n’avons jamais reçu de l’aide venant de cette organisation : aucun soldat, aucune logistique, aucune compassion, rien », a-t-il déploré. L’actuel homme fort du pays des hommes intègres a confié qu’il n’est pas question de changer d’avis sur le retrait de la CEDEAO. « Il ne faut jamais commettre certaines erreurs. […] Notre itinéraire, c’est un chemin de non-retour. […] Les chaines que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours. »

« Notre départ de la CEDEAO est très bien réfléchi. Nous avons pris le temps d’analyser les choses, de peser beaucoup de choses et enfin, de décider. Le peuple a été résilient », a-t-il précisé. Selon le traité de l’organisation communautaire, le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger ne sera effectif qu’après un an. Pendant cette période, les trois pays doivent se conformer aux dispositions du traité et sont tenus de s’acquitter des obligations qui leur incombent. Mais Ibrahim Traoré n’entend pas respecté ces exigences.

« Eux-mêmes, ils ne respectent pas leurs textes. Les sanctions infligées au Niger, ça n’existe nulle part dans les textes. Nous quittons, mais nous restons panafricains. Un africain qui veut venir au Burkina, il est libre de le faire », a-t-il déclaré. Il souhaite maintenir des relations basées sur le principe de réciprocité avec les autres pays.




 
 

 
 
 

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