Bénin
Boni Yayi : un obstacle pour le président Talon, selon un de ses anciens collaborateurs
Les deux personnages de l’histoire politique du Bénin, les présidents Boni Yayi et Patrice Talon qui ont, à un moment donné de leur parcours, fait chemin ensemble, continuent de polariser les attentions à travers des comparaisons réelles ou biaisées.
Ange ou démon ? Qu’on soit pro ou anti de l’un d’entre les présidents Boni Yayi et Patrice Talon, le choix est vite opéré. En réponse à un article paru dans la presse ce 19 avril, l’ancien Ambassadeur du Bénin près le Japon Rufin Idossou Zomahoun y est allé de sa comparaison. Ex-collaborateur pour avoir été nommé diplomate sous l’ancien président de la Banque ouest-africaine de Développement (BOAD), il pense tout le contraire des laudateurs de Patrice Talon. Pour lui, la guéguerre entre les deux dont les origines remontent à 2012 est sous-tendue par la défense de l’intérêt général, vrai souci de Boni Yayi, contrairement à l’actuel chef d’Etat, homme d’affaires à l’époque, Patrice Talon. A tort ou à raison, il laisse entendre que « Talon a voulu utiliser Yayi pour s’accaparer de l’économie nationale, ce que Yayi a refusé ». Un propos contraire aux affirmations du président Patrice Talon sur Rfi le 29 octobre 2012. « …Pour pouvoir rester au pouvoir, se représenter (…) le président m’a sollicité pour que j’accompagne son nouveau projet politique en utilisant mes relations, mes moyens pour obtenir auprès de l’Assemblée le nombre de députés qu’il faut pour voter ce genre de modifications qui nécessitent une majorité qualifiée. Mais j’ai résisté », déclarait-il il y 8 ans.
Boni Yayi avait-t-il vraiment envie de se maintenir au pouvoir ? Une question difficile à laquelle on ne saurait trouver de réponse. Seulement, ses affidés n’y apportent guère de réponse. Mais dès qu’ils ont l’occasion, ils y vont de leur tacle pour voler dans les plumes du précurseur de la Rupture. « (…), j’ai pu quand même lui faire comprendre que ce n’était pas indiqué, que ce n’était pas faisable, que ce n’était pas bien. Et même si j’avais voulu, ça n’aurait pas marché. Le peuple béninois est attaché à sa démocratie, donc j’ai refusé ». Doit-on prendre aussi ses propos de l’actuel chef d’Etat comme paroles d’évangile ?
Ce qui est certain, c’est que les deux s’étaient brouillés en cours de route et sans avoir un talent de devin, difficile de dire les causes de cette mésentente.
Selon toute vraisemblance, dans un camp comme dans l’autre, il y a des complimenteurs qui pour une raison ou une autre, leur tressent des couronnes aux fins d’en tirer profits.
Société
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