Victime d’escroquerie en bande organisée de la part de Kikissagbé Godonou Bernard (KGB), Stéphane Safieddine a lancé un appel à Patrice Talon. Dans une interview accordée à Peace FM et diffusée ce lundi 27 mars 2023, il plaide pour l’exécution intégrale de la décision rendue par CRIET.

En attente de l’exécution intégrale de l’arrêt rendu par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), il y a trois ans, I’homme d’affaires franco-libanais, Stéphane Safieddine a donné quelques détails sur sa mésaventure avec Kikissagbé Godonou Bernard. « J’ai été victime d’escroquerie de la part du dénommé KGB. II s’agit d’une escroquerie internationale savamment orchestrée, assortie de pratiques occultes, de menaces en complicité avec un groupe de personnes bien organisées à cet effet, avec des ramifications dans plusieurs pays », a-t-il laissé entendre.

Un coup monté avec la complicité de...

Stéphane Safieddine a confié que KGB et ses complices lui ont escroqué « au moins la somme de sept millions sept cent mille euros, soit plus de cinq milliards de francs CFA ». Il a fait savoir que son « calvaire » avec le Béninois dure depuis 2010. Concernant la somme qui lui a été escroqué, il a versé une partie en espèce et l’autre « par des virements sur des comptes à Hong Kong, Taiwan, l’Angleterre, la Turquie et bien sûr au Bénin, au Togo, au Nigéria. c’est une histoire de fou », dit-il. Des personnes en uniforme de simple policier, de haut gradé, de présumés responsables à l’aéroport lui ont été présentés pour réussir le coup.

Un montant désrisoir perçu
KGB disparu suite à la découverte de sa victime qu’il s’agissait d’une opération d’escroquerie a été arrêté au Togo puis extradé vers le Bénin. Il a été condamné après un procès à la Criet, à cinq ans de prison et à deux millions d’amende avec ses complices. L’homme d’affaires béninois et ses complices devraient aussi payer cinq milliards trois cent soixante-dix-huit millions huit cent quarante-sept mille quatre cent (5 378 847 400) francs CFA à Stéphane Safieddine et Michel Luccio. Cette décision rendue le 10 Février 2020, n’a été exécutée que partiellement. Stéphane Safieddine a expliqué n’avoir reçu "qu’un montant dérisoire" qui avait été confisqué à la Caisse de dépôt et de consignation.

Lettres au président Patrice Talon ...
"Malheureusement les choses se sont arrêtées là malgré mes nombreuses relances et celles de mes avocats", a-t-il déclaré. Kikissagbé Godonou Bernard est désormais libre après quelques années passées en prison. Il a été remis en liberté. Le Franco-Libanais a préféré ne pas juger le bien-fondé de la décision de la justice béninoise. Il n’attend que l’exécution de l’arrêt rendu en sa faveur. Stéphane Safieddine dit avoir mené plusieurs actions dans l’espoir d’obtenir gain de cause sans succès.

"J’ai même écrit deux lettres à Monsieur le Président, Patrice Talon, le père de la nation et le garant de la Justice. Malheureusement, elles ne lui sont pas parvenues. Je lui ai envoyé des lettres pour l’implorer à m’aider qu’elle soit exécutée, que ma vie est un enfer et j’ai même écrit à l’ambassade du Bénin à Paris, j’ai demandé un rendez-vous jamais obtenu. J’ai envoyé des lettres pour qu’ils les remettent à Monsieur le Président. Bon, ça n’a pas abouti parce que je suis sûr et certain que Monsieur le Président n’accepterait pas ça", a-t-il fait savoir. Stéphane Safieddine lance un cri de cœur au président Patrice Talon et à la justice béninoise pour lui permettre de continuer à désintéresser ses créanciers. Ainsi, il pourra préserver sa vie et celle de ses proches.