Indexé dans un communiqué publié par la cellule de communication du parti Les Démocrates hier, l’ancien ministre délégué auprès du président de la République, chargé de la défense nationale, Candide Azannaï n’a pas tardé à réagir. Il l’a fait dans un post sur sa page facebook.

Entre les ex-alliés, Candide Azannaï et les caciques du parti "Les Démocrates", c’est désormais la réponse du berger à la bergère. « Je m’occuperai nommément et à visage découvert de chacun d’entre vous, fangeux ronronneurs, y compris de vos vrombissements insipides ». Cette phrase qui illustre la théorie du tac au tac est l’un des morceaux choisis de la réplique de Candide Azannaï, 24 heures après le communiqué de la cellule de communication de Les Démocrates.

Ensemble hier, contre le pouvoir de la Rupture, dans une prétendue ‘’Résistance’’, l’eau a coulé sous le pont depuis que Les Démocrates ont décidé de se présenter aux dernières législatives. Pour le parti proche de l’ancien président Boni Yayi, la logique est claire. Il faut être à l’Assemblée nationale pour redonner vie à la démocratie béninoise. A l’antipode de cette logique, l’ancien ministre Candide Azannaï soutient qu’il est hors de question, d’aller aux urnes avec le régime en place. Pire, il s’est attaqué publiquement et à plusieurs reprises, au parti qui, selon ses propos, ne pourra grande chose avec 28 députés dans un parlement qui en compte 109. Accusé d’avoir eu des atomes crochus avec le régime en place, le parti de Eric Houndété a réagi hier, à travers un communiqué qui au-delà de toute chose, laisse tout le monde sur sa faim. En particulier, l’ancien ministre Candide Azannaï. Ledit communiqué qui aux yeux des proches du parti fait office de réplique, n’en est pas un pour l’ancien député.
A en croire Candide Azannaï, le communiqué des Démocrates qui est une « indigestion de charabia exclusivement injurieuse confine malheureusement dans la bulle de la psychopathie expressive, des états d’âme névrotiques loin de constituer une réponse raisonnée ».
Plus loin, le président du parti Restaurer l’Espoir’’ a démontré que le communiqué est un assemblage de « gros mots » dans lequel la cellule de communication s’est refusée de répondre à ses questions. « Vous avez la liberté des injures mais il est une obligation pour vous de répondre par oui ou par non à chacune de mes interpellations sur vos agissements farfelus porteurs de nuisances d’une part aux valeurs et principes de la République et d’autres part à la liberté, aux biens, à la vie et aux destins politiques des détenus et exilés politiques qu’avec une hypocrisie cynique vous prétendez défendre » a-t-il déclaré. Désormais, la guéguerre entre les deux entités qui se réclament de l’opposition à Patrice Talon est lancée.