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Aux Vodun Days : des brésiliennes en bikini ou monokini, lire cette analyse qui donne raison à l’organisateur

L’investigateur 9/01/2024 à 01:29

Arrêtez un peu chers frères Béninois. Ouvrez un peu vos boîtes à réflexion et bouclez-la.

En janvier 1996 le Président Soglo, après plusieurs mois de tractations avec les dignitaires des cultes endogènes, décrète le 10 janvier, fête du Vodoun.

Les Présidents Kérékou et Yayi, malgré la pression des religieux gravitant dans les arcanes du pouvoir, ont résisté et maintenu cette fête culturelle et cultuelle sans la développer autrement. Aujourd’hui, le gouvernement de la rupture a voulu, dans sa volonté de développer l’économie touristique pour mieux révéler le Bénin au monde, lui donne une autre dimension. C’est devenu un Festival International qui s’étend principalement sur deux jours.

Vodun Days, va au-delà désormais de nos pratiques cultuelles célébrées en autarcie.

Ces images des brésiliennes suscitent des commentaires sur la toile

Il est désormais à la dimension d’un festival international et d’autres peuples sont invités à y participer avec leurs pratiques cultuelles et culturelles. Alors c’est quoi vos récriminations puritaines hypocrites ? Voulez-vous qu’on invite nos frères/sœurs brésiliens et leur interdire de faire leur carnaval comme cela se doit ? Ou voulez-vous carrément que l’ on fasse un festival international sans invités d’autres nations ?

Que dénoncez-vous au juste ?

Je suis digne et authentique fils de Covè. En temps ordinaires, chez moi à Dovi Kogbé jusqu’à présent, les jeunes filles se baladent avec petit pagne, la poitrine en l’air. Les femmes mariées dans nos villages et hameaux continuent de se balader avec leurs seins flasques au vent, sans que cela ne soit sujet à caution.
Vos esprits tordus vous font penser autre chose que ce qu’on vous montre. À qui la faute ?

Pour en revenir à la tradition, beaucoup d’adeptes de nos divinités ancestrales circulent les seins bien fermes au vent, enduit d’huile et de talc.
Si les Brésiliens ont pour tradition de faire leur carnaval en bikini ou en monokini, et qu’ils sont invités au Vodun Days, doivent-ils alors, à cause des puristes des réseaux sociaux du Bénin, porter des boubous noirs comme les femmes wahhabites ou quoi ?

Parfois arrêtez d’étaler votre nombrilisme et vos limites de réflexions.

Apprenez à être ouverts et tolérants. La reconnaissance de l’altérité est une valeur des personnes ouvertes sur le monde. L’inculture est une vraie tare, le monde ne s’arrête pas aux 112 623 km2 du Bénin. Il y a d’autres choses ailleurs. Ce que vous jugez d’amoral ou de dépravation, s’appelle ailleurs, la culture.
Et contrairement à tout ce qu’on a pris pour nous coloniser, ils ne viennent pas nous l’imposer. Ils viennent nous le faire découvrir pendant quelques jours. Si cela ne vous intéresse pas, détournez les yeux le temps du festival. Vous n’en mourez pas.

S’il y a une seule chose que je peux reprocher à ce festival, c’est que les autorités en ont exclu Abomey, le siège Mondial du Vodoun. Mais je reste convaincu qu’elles y pensent déjà car il est vrai qu’il faut vraiment les infrastructures adéquats ainsi que la logistique nécessaire. Ce dont Abomey ne dispose pas encore pour un festival International de cette envergure.

Mais en même temps je vous comprends. Internet et tecno/Infinix/Itel ont donné la chance à tous le monde de s’exprimer ; que ce soit une analyse pointue ou des élucubrations incultes.

Que vivent les Vodun Days, le Bénin et Merci à Patrice Talon pour cette noble vision.

Albi Zéhè




 
 

 
 
 

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