Dans sa tribune de ce lundi 13 novembre, l’ancien ministre Ganiou Soglo a opiné sur l’exportation de l’ananas béninois sur le marché chinois. Occasion pour lui, de partager avec « sa famille sur les réseaux sociaux », ses préoccupations. En effet, son souci concerne la garantie aux producteurs, de jouir des fruits de leurs efforts, convenablement.

L’entrée de l’ananas "pain de sucre" sur le marché chinois, après l’Europe et les États-Unis d’Amérique, devrait, selon l’ex-ministre Ganiou Soglo, stimuler la production locale et solliciter une attention plus accrue des gouvernants. De par son expérience, en tant qu’ancien producteur de ce fruit, il a souligné les défis persistants qui ont entravé la filière par le passé. "La mauvaise organisation de la filière et le non-accompagnement des producteurs par les pouvoirs publics, m’ont évincé du secteur.

Les marchés d’écoulement, les contrôles phytosanitaires, la gestion du cordon douanier sont autant de goulots d’étranglement auxquels viennent s’ajouter l’accès aux intrants agricoles, aux crédits, et à la conservation de ce produit très fragile", a-t-il écrit. Selon l’ancien député, le contraste entre l’enthousiasme pour cette nouvelle ère dans la filière ananas et le scepticisme émergeant est palpable. La Chine, en accordant une importance particulière à la qualité et à la traçabilité des produits, crée des exigences élevées.

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Les questions cruciales soulevées par le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2021, portent sur la capacité de l’ensemble des producteurs à répondre à ces normes exigeantes. "Comment assurer que cette opportunité profite équitablement à l’ensemble des producteurs et non exclusivement aux affiliés du pouvoir ? Les récents échos de la mission commerciale en Chine suscitent des inquiétudes légitimes. Quelles stratégies le gouvernement met-il en œuvre pour soutenir efficacement le secteur, sans pour autant répéter les erreurs observées dans d’autres domaines tels que le coton ou le soja ?

Quel est l’avenir des usines de transformation locales ? Et enfin, comment garantir que les producteurs bénéficieront véritablement de cette ouverture sur le marché international ?" se demande-t-il. Ces interrogations soulignent la nécessité d’une gestion inclusive, transparente et efficace pour que cette exportation vers la Chine se traduise par un succès durable et partagé au sein du Bénin, a-t-il ajouté.