Bénin/univers des travailleurs

UNSTB, trois syndicats de base exigent l’audit de la gestion de Zounon

L’investigateur 7/12/2019 à 11:02

Trois syndicats de base dont SyNaPPeC-Benin de Thierry Dovonou, SYNATSAS de Jules césar Agbo et SYNAPROLYC de Thomas Kossi Cakpo demandent l’audit des 15 ans de gestion du secrétaire général, Emmanuel Zounon de l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB). Ils y croient dur comme fer et le réclament à cor et à cri à travers des voies légales.

Telle une traînée de poudre, la nouvelle fait le tour des médias sociaux et s’apprête à embraser la centrale syndicale, l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB). Une première peut-être dans l’univers syndical au Bénin, que trois syndicats de base demandent au gouvernement d’auditer la gestion de leur centrale mère. Pour mettre le public au parfum de leur intention, les secrétaires généraux Thomas Kossi Cakpo, Thierry Dovonou et Jules César Agbo, comme c’est d’eux qu’il s’agit, ne sont pas allés du dos de la cuillère. En effet, cette estocade portée froidement à Emmanuel Zounon est sans doute la goutte d’eau de trop qui fera déborder le vase. Car, sous les tropiques, il est rare de constater que publiquement, des syndicats de base exigent l’audit de la gestion de leur structure mère par les pouvoirs publics. Mieux, avant de passer à l’action, les trois syndicats de base plus haut cités, précurseurs de cette opération « main propre » dans le monde syndical, ont tressé des couronnes au chantre du gouvernement qui selon leur communiqué, « mène une lutte implacable contre les cadres en col blanc. Une portion de phrase qui laisse déduire qu’ils ont pris le soin d’attirer des faisceaux de lumière sur eux, à travers les clignotants faits au régime en place, avant de chercher à voler dans les plumes de celui dont la gestion est décriée. Possiblement, il n’y a jamais de fumée sans feu. Et, à juste titre, on peut aussi se demander si la gestion d’Emmanuel Zounon incriminée est-elle saine ? Pour ‘’la rébellion’’ en tout cas, seul l’audit peut témoigner d’une transparence dans n’importe quel secteur, celui du syndicalisme y compris. « C’est la seule manière de rendre compte de la gestion transparente des ressources des contribuables d’une part, et pour permettre au syndicalisme béninois de se faire respecter d’autre part », ont-ils écrit dans leur communiqué. Plus est, renchérissent-ils, « La démarche des trois(03) secrétaires généraux vise tout simplement à nettoyer la maison UNSTB de certaines pratiques… » In situ, Thierry Dovonou du SyNaPPeC-Benin, Jules césar Agbo du SYNATSAS et Thomas Kossi Cakpo du SYNAPROLYC ont poussé leur ras-le-bol par le truchement d’une lettre datant du 25 novembre 2019, adressée au Ministre des finances Romuald Wadagni avec ampliation à son homologue du travail et de la fonction publique, Madame Adidjatou Mathys ; et à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). Mais à dire vrai, leur action peut-elle porter les fruits escomptés ? Difficile pour le moment d’y répondre. La seule certitude est qu’à travers une citation du 20 novembre 2019, les trois secrétaires généraux ont fait par voie d’huissier au mal-aimé, en l’occurrence par Maîtres Marc O. A. Orékan et Martial Arnaud Biaou, « une sommation de rendre compte de sa gestion des ressources matérielles et financières (de l’UNSTB) sous 72H ». Mais dans sa réponse, Emmanuel Zounon secrétaire général de l’UNSTB leur aurait servi qu’il ne les connaît pas. C’est dire que cette saisine des autorités compétentes et de la CRIET à travers une lettre n’est que le début d’un long feuilleton.



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