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Talon-Faure : déjà, la paix des braves ou faudrait-il une rencontre pour crever l'abcès ?
Le dernier sommet (59è) de la CEDAO, tenu au Ghana ce samedi 19 juin 2021 a servi de cadre aux présidents Patrice Talon du Bénin et Faure Gnassingbé du Togo pour se parler. Mais concrètement, de quoi les deux chefs d’Etat ont discuté si l’on sait que depuis plusieurs mois, le courant ne passait plus entre eux ?
Sur la toile, la polémique enfle au sujet du tête-à-tête improvisé de samedi passé entre Patrice Talon du Bénin et Faure Gnassingéb du Togo. Deux chefs d’Etat dont les pays sont limitrophes, mais opposés certainement sur des sujets qui ont détérioré leur vivre-ensemble.
A dire vrai, il est difficile de rappeler si le président béninois, Patrice Talon était allé au moins deux fois au Togo pendant son premier quinquennat et vice-versa pour Faure Gnassingbé du Togo. Selon certaines indiscrétions, le courant ne passait plus entre les deux alors que pour son retour au bercail, après des années de séjour en exil à Paris, Patrice Talon a dû s’appuyer sur des soutiens tels que le président togolais, Faure Gnasingbé. Mais en réalité, qu’est-ce qui les oppose ?
A cette question, il est également difficile d’apporter une réponse exacte. Mais la partie visible de l’iceberg semble-t-il, reste selon certaines rumeurs, l’incarcération de Réckya Madougou, ancienne Conseillère spéciale du président togolais, Faure Gnassingbé. Pour beaucoup, l’actuel président du Togo aurait eu d’étroites relations avec l’ancienne ministre de Boni Yayi.
De sorte qu’il n’a pas digéré son incarcération et se serait en train de se battre pour sa libération. Or le 30 avril 2021, Patrice Talon a accusé sur Rfi et France 24, mais sans citer de noms, l’opposante Réckya Madougou qui aurait eu des soutiens de chefs d’Etat de pays voisins, dans le cadre de sa candidature.
Dans la réalité des choses et sans risque de se tromper, la tension était vive entre les deux et on se demande ce que la rencontre improvisée d’Accra a pu régler ?
Les probables sujets au menu de la discussion
Certes les deux chefs d’Etat n’entretenaient plus de bonnes relations de voisinage, mais leur tête-à-tête improvisé au Ghana pourrait être un début de solution, susceptible de décanter la situation. Sur les photos brandies sur les réseaux sociaux, il est difficile d’interpréter les gestes pour au besoin, essayer de décoder le message que les deux chefs d’Etat se passaient. Cependant, on imagine que des sujets tels que la découverte des munitions à Lomé par les forces de l’ordre en direction de Djougou, une commune du Bénin, le dossier des opposants béninois qui séjournent en nombre écrasant à Lomé, les captures d’écran dont a parlé le ministre des petites et moyennes entreprises, Modeste Kérékou qui a indexé plusieurs chefs d’Etat de la sous-région dans "l’affaire Madougou " ; et possiblement la situation du prédécesseur de Patrice Talon, Thomas Boni Yayi qui vit une sorte d’exil, auraient pu être abordés.
Sauf que cette rencontre improvisée du Ghana ne pourrait en aucun cas, permettre aux deux chefs de faire table rase du passé et sur un coup de tête se pardonner. Il faudra absolument une autre rencontre pour espérer voir les deux fumer le calumet de la paix.
« Il y a une réalité que ces deux sont à la tête de leurs pays respectifs et donc il y a la raison d’Etat qui devrait l’emporter sur les petites broutilles que certains compatriotes pourraient laisser croire », avait déclaré Alain Orounla, ancien ministre et porte-parole du gouvernement. Ce qui est une certitude.
Politique
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