Une nouvelle arrestation a eu lieu la semaine écoulée au Sénégal. Elle concerne le parti Pastef-Les Patriotes de l’opposant politique Ousmane Sonko. En effet, Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général et n°2 du parti, a été interpelé et placé en garde à vue vendredi soir.

Le vendredi 14 avril dernier, le n°2 du parti de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko a été mis aux arrêts pour diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué, à la suite de la publication d’un post sur les réseaux sociaux où il critique le comportement de certains magistrats.
C’est dans une publication sur les réseaux sociaux, datant du 12 avril, que Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général du Pastef, a critiqué la précipitation des magistrats qui ont décidé de juger, en appel dès lundi prochain, Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation qui l’oppose au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.

Dans sa publication il dénonce l’audience qui se tiendrait avant même l’expiration du délai dont bénéficie l’opposant politique pour faire appel. De ce pas, il conclut qu’il y aurait une complicité de la justice avec le pouvoir pour écarter Ousmane Sonko de la scène politique.

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« Bassirou Diomaye Faye a simplement exprimé son opinion sur le fonctionnement de la justice de son pays en tant que leader politique » explique son avocat Me Moussa Sarr.

Pour Pape Mahawa Diouf, coordinateur de la communication de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar, tout l’enjeu est donc de poser cette limite de la liberté d’expression. Selon lui, le parti le Pastef la met en danger « dans leur propension à être dans l’excès, la menace, l’injure et les contre-vérités ».

Pour soutenir son secrétaire général, Ousmane Sonko publie le texte, source de son arrestation sur sa page facebook et demande à "tous les patriotes et tous les citoyens épris de justice et de liberté et conscients de la dérive autocratique qui menace le Sénégal d’en faire de même.