Le Conseil constitutionnel du Sénégal a rejeté ce vendredi, la candidature à la présidentielle du 25 février d’Ousmane Sonko. L’institution estime que le dossier de l’opposant emprisonné n’est pas complet.

« Lorsque nous sommes entrés, le président [du Conseil] Badio Camara nous a immédiatement notifié que le dossier [de M. Sonko] était incomplet », a confié Me Ciré Clédor Ly, avocat d’Ousmane Sonko. Il n’a pas précisé la pièce manquante au dossier de son client. L’administration avait refusé de fournir tous les documents nécessaires à la candidature de l’opposant, citant sa radiation des listes électorales après une condamnation en juin.

Lire aussi : [Sénégal : interdiction de la cérémonie d’investiture d’Ousmane Sonko)>https://www.linvestigateur.info/?Senegal-interdiction-de-la-ceremonie-d-investiture-d-Ousmane-Sonko&var_mode=calcul]

Malgré cela, son équipe avait déposé son dossier devant le Conseil constitutionnel, espérant une réinscription après l’ordonnance du juge mi-décembre sur les listes électorales. Ce jeudi, Ousmane Sonko avait reçu une première mauvaise nouvelle avec la confirmation par la Cour suprême de sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation. Cette décision rendait déjà inéligible, l’opposant pour la présidentielle.

Emprisonné depuis fin juillet pour divers chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, le maire de Ziguinchor dénonce ces affaires comme des complots visant à l’écarter de la présidentielle. Les derniers développements peuvent accentuer les tensions politiques au Sénégal depuis 2021, marquées par des épisodes de troubles meurtriers liés aux affaires judiciaires de cette figure populaire de l’opposition, particulièrement appréciée par la jeunesse.