Invité par l’Institut des artisans de justice et de paix (IAJP), le jeudi 15 février 2024 au Chant d’Oiseau de Cotonou, à un atelier qui a eu pour thème « La Coopération sous régionale et les problèmes d’insécurité et de terrorisme au Bénin », l’ancien ministre des Affaires étrangères, député de la 9ème législature, Nassirou Bako Arifari est revenu sur la mise à la retraite d’office des FDS par le gouvernement.

Une chose est de voter une loi et l’autre est de l’appliquer, semble dire, l’ancien ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako Arifari. En effet, au cours de l’atelier de l’Institut des artisans de justice et de paix (IAJP), auquel il a participé, il a donné des éclaircissements sur le contexte de la loi, permettant au gouvernement de mettre des FSD à la retraite d’office. Selon ses explications, effectivement, la loi a été votée à l’Assemblée nationale. « Une loi dispose » et que « lorsque vous votez la loi, à l’application vous n’y êtes pas. C’est le gouvernement, la justice ou autres choses », a-t-il précisé.

Mais il a tenu à préciser que « personne n’a dit d’aller appliquer la loi de cette manière » et que « personne, en votant cette loi, n’a imaginé qu’on pouvait aboutir à de départ massif, à des mises à la retraite massives ». « Le gouvernement, qui a la politique nationale de sécurité, qui décide en fonction de ses contraintes dit, dans la pyramide militaire des grades et consorts, il y a une inversion de la pyramide, Il y a plus de gradés que des gens à commander », a ressorti le député du Bloc Républicain. Avant de faire savoir, rapporte lepatriote, que « dans les situations post conflits, il y a ce qu’on appelle les DDR (Démobilisation, Désarmement, réinsertion) ».

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L’ancien ministre a expliqué que « c’est des combattants qui eux ont combattu mais qui sont désarmés et à qui l’on trouve des ressources pour les réinsérer dans la vie sociale ». Il a souligné que cela « fait partie des démarches de réforme du secteur de la sécurité et de la défense ». « C’est ça que le gouvernement applique à sa manière », a tranché le député du BR avant d’ajouter qu’« il y a des mesures d’accompagnement ».
« Peut-être que ces mesures pourraient être plus alléchantes et crées de nouvelle vocation et de nouvelle carrière pour des gens qui seraient déjà peut-être partis avec plus de ressources ». Poursuivant, il ajoute : « Moi, je pense, ne dramatisons pas au-delà de ce qui est normal mais essayons de voir le contexte et d’expliquer. Les députés n’ont pas voté ça pour aboutir à ça. Maintenant le gouvernement gouverne et ça c’est des actes du gouvernement », a-t-il lâché.
Au Bénin, des militaires, des agents de la police républicaine, des eaux, forêts et chasse et des douaniers ont été mis à la retraire d’office. Selon les informations, leur nombre avoisinerait un millier.