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ORTB : la chaîne nationale saisie par Yayi et Madougou pour répondre à Talon

L’investigateur 8/01/2024 à 17:04

Un droit de réponse a été adressé à l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB). Il est l’initiative de l’ancien président, Boni Yayi et de l’ex-ministre, Reckya Madougou qui réclament un droit de réponse, après la sortie du chef de l’Etat, Patrice Talon le 23 décembre 2023.

« Affirmations suffisamment graves ». C’est ainsi que l’ancien président Boni Yayi et l’ex-ministre Reckya Madougou qualifient les déclarations du Chef de l’Etat, Patrice Talon sur la chaîne nationale. Pour cela, ils ont saisi, par le biais de Me Renaud Agbodjo, la télévision nationale pour exercer leur droit de réponse. « Toutes ces affirmations suffisamment graves méritaient qu’en toute équité, il soit donné l’occasion à nos clients de se prononcer comme l’exige le Code de l’information et de la Communication », a confié Me Renaud Agbodjo.
Le 23 décembre 2023, lors d’une interview diffusée sur la télévision nationale, le Chef de l’Etat béninois, Patrice Talon s’est prononcé sur un certain nombre de faits dont les motifs de la condamnation de l’ex-ministre de la Justice, Reckya Madougou et le « pardon », qui lui a été accordé par son prédécesseur, Boni Yayi. Selon le Chef de l’Etat, Reckya Madougou a été condamnée pour avoir commandité l’assassinat de l’ancien maire de Parakou. « Ses complices ont été arrêtés et sont passés aux aveux. On a vu les traces des échanges par lesquels les gens ont été payés, mandatés pour commettre un assassinat commandité par une femme. Et la justice est allée à son terme, et la personne a été condamnée », a déclaré le président béninois.
Quant à la question du pardon qu’il aurait demandé à Boni Yayi, il a nettement démenti. « Moi, je n’ai jamais demandé que Boni Yayi me pardonne de quoi que ce soit. Il ne m’a pardonné de rien du tout parce que je ne suis condamné de rien du tout », a fait savoir le Président de la République.
Revenant sur les faits de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat dont il a été accusé, il explique qu’il s’est agi d’une tragi-comédie. A plus forte raison, il a souhaité des échanges « sous l’arbre à palabre », avec son prédécesseur pour clarifier la situation.
S’inscrivant en faux contre certaines de ses déclarations, Boni Yayi et son ancienne ministre souhaitent répliquer mais, leur avocat regrette. Car, pour le moment, le droit de réponse n’a pas connu de suite favorable et c’est avec peine que Me Renaud Agbodjo en parle.



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