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Niger : une nouvelle manifestation pro-junte hier au stade Seyni Kountché
Des manifestants se sont rassemblés hier, au stade Seyni Kountché dans le but de prouver encore leur soutien aux autorités militaires. Pour une seconde fois les militaires s’offrent un bain de foule.
Parée de drapeaux nigériens des pieds à la tête, Ramatou Ibrahim Boubacar, un mannequin, lance : "On a le droit de choisir les partenaires qu’on veut, la France doit respecter ce choix", dit-elle. "Depuis soixante ans, on n’a jamais été indépendants, on l’est seulement depuis le jour du coup d’État" du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, estime-t-elle, avant de lancer : "alors nous sommes à 100% derrière le CNSP".
C’était l’occasion pour les putschistes du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (,CNSP), de célébrer l’anniversaire de leur premier mois de prise de pouvoir.
La lutte n’est pas terminée », « elle prendra fin le jour où les soldats français quitteront le Niger, a déclaré le colonel Ibro Amadou.
« C’est vous qui allez les chasser », poursuit-il. Mais « ne partez pas à leur ambassade, complète-t-il encore. Que chacun rentre chez lui, ils vont finir par partir. », a renchéri l’ancien numéro 2 de la garde présidentielle.
Lire aussi : [Niger : le général Abdourahmane Tchiani continue le balayage du système de Bazoum>https://www.linvestigateur.info/?Niger-le-general-Abdourahmane-Tchiani-continue-le-balayage-du-systeme-de-Bazoum&var_mode=calcul]
Cette hostilité soulignée par l’intervenant, vis-à-vis de la France, s’est remarquée dans la foule à travers les écrits affichés sur les pancartes, en plus de slogans contre la Cédéao. En symbiose avec une partie du peuple, la junte semble avoir pion sur rue et n’hésite pas à étouffer toute voix contraire. Les manifestations des proches de M. Bazoum sont systématiquement réprimées et des syndicats qui osent blâmer le putsch sont interpellés ou déchus dans le cas de ceux qui occupent des postes de responsabilité.
Mais faut-il le rappeler, le rassemblement d’hier, a eu lieu un mois après le renversement du président déchu Mohamed Bazoum d’une part, et intervient au lendemain de l’ultimatum donné par les militaires, à l’ambassadeur de France pour quitter le Niger d’autre part.
Inter
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