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Niger : la position des conférences épiscopales de l'Afrique de l'Ouest sur la crise
Les Cardinaux, Archevéques et Evêques des Conférences Episcopales Réunies de I’Afrique de l’Ouest (CERAO) se sont exprimés sur la situation politique au Niger et disent non à une intervention militaire de la CEDEAO dans le pays. Ils invitent les acteurs impliqués, de près ou de loin, dans la gestion de cette crise à faire preuve de retenue, de discernement et de responsabilité.
Dans la lettre signée par Mgr Alexis Touably Youlo, président de la CERAO, les Cardinaux, Archevéques et Evêques affirment "que rien ne peut justifier la création ou la facilitation d’un environnement destructeur pour nos populations. Aucun intérêt, projet individuel, national, régional, géopolitique ou confessionnel ne doit prévaloir sur la préservation de la vie, de la dignité humaine et de l’avenir des générations futures en Afrique de l’Ouest et au-delà."
En s’appuyant sur l’histoire des peuples et l’exemple libyen, ces hommes de Dieu disent être convaincus que la violence ne résout aucun problème. "Nous affirmons et insistons auprès de la CEDEAO et de l’Union Africaine, pour dire que toute intervention militaire au Niger en ce moment, compliquerait plus la situation des populations du Niger, et de la sous-région qu’elle ne leur apporterait des solutions. Le terrorisme a déjà son bilan macabre de veuves, d’orphelins, de déplacés, d’affamés, de mutilés, etc.
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Les populations n’attendent pas que les Institutions régionales et africaines viennent alourdir ce bilan. Le cas de la Libye demeure un exemple tragique des conséquences désastreuses sur la vie, la dignité et l’avenir des populations. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à de telles situations et devons tirer des leçons pour que de tels événements ne se reproduisent plus, en particulier avec le Niger comme épicentre potentiel d’une crise similaire", peut-on lire dans la lettre.
La CERAO appelle "tous les hommes, femmes et organisations nationales, sous-régionales et internationales à jouer un rôle positif dans l’apaisement des tensions et la promotion d’une paix durable. Les peuples de la région s’aiment, s’acceptent et cherchent continuellement à améliorer leur cohabitation. C’est un don naturel que nous devons soutenir et encourager. Chaque acteur et institution devrait accompagner positivement ce processus en favorisant le dialogue et la coopération.
Nous interpellons nommément les institutions régionales et sous-régionales telles que la CEDEAO et l’Union Africaine à faire preuve de responsabilité devant l’histoire et à revisiter leurs missions respectives". Les chefs d’État de l’organisation sous-régionale se réunissent à Abuja ce jeudi pour échanger sur la situation du Niger et on attend les conclusions de ce sommet.
Inter
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