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Martinez Zogo : un homme d’affaires et un ex-patron du service des renseignements inculpés pour assassinat du journaliste camerounais
Au Cameroun, le tribunal militaire de Yaoundé a bouclé, vendredi 1er Mars, l’information judiciaire sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, enlevé et assassiné avec l’inculpation d’une vingtaine de personnes pour divers motifs.
Il y a un peu plus d’un an, le corps sans vie et atrocement mutilé du journaliste et directeur de la radio amplitude FM avait été découvert, dans une banlieue de la capitale camerounaise après son enlèvement. L’indignation suscitée par cette affaire a conduit à une enquête ouverte par les autorités camerounaises. Cette dernière a abouti à l’inculpation d’une vingtaine de personnes pour divers motifs. Parmi les suspects, il y a le journaliste Bruno Bidjang récemment interpelé et poursuivi pour « conspiration de torture, d’arrestation et séquestration ».
La nouvelle largement relayée dans la presse locale livre les noms des personnes concernées par l’affaire après la requalification pour cinq personnes déjà en détention.
S’agissant de tous ceux qui sont suspectés dans la mort du journaliste, la justice camerounaise cite le nom de trois agents de la DGRE, « service de contre-espionnage camerounais ou service des renseignements), qui seront poursuivis pour « assassinat ».
Le Maire de Bibey, une commune située dans le département de la Haute-Sanaga, région du centre, à 200 km de Yaoundé, Martin Savom sera poursuivi pour « complicité d’assassinat, d’arrestation et de séquestration ». Ferdinand Ngoh Ngoh, un proche du SGPR sera en outre poursuivi pour complicité de torture.
Le nom du colonel Justin Danwe, ancien chef des opérations de la DGRE est également cité. Il sera quant à lui, poursuivi pour violation de consigne, complicité d’assassinat, d’arrestation, de séquestration et de torture.
Pour leur part, l’homme d’affaires Amougou Belinga patron du groupe de presse l’Anecdote et Maxime Eko Eko ancien patron de la DGRE au moment des faits, seront poursuivis pour « complicité de torture ».
Sur l’affaire, trois juges d’instruction ont été commis pour mener l’information judiciaire sur la mort de Martinez Zogo. La date du procès n’est pas encore fixée mais le procès risque de ne pas être ouvert au public, vu le degré d’implication et les différents statuts des accusés.
Martinez Zogo dénonçait particulièrement au micro de son émission « Embouteillage » de présumées affaires de corruption dans lesquelles il mettait régulièrement nommément en cause, Amougou Belinga, propriétaire de nombreux groupes d’entreprises dans les domaines de la banque, des finances, de l’assurance, de l’immobilier et des médias, dont le quotidien L’Anecdote, les télévisions Vision 4 et Télésud, ainsi que la radio Satellite FM.
Inter
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