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Mali : Assimi Goïta programme le référendum malgré les contestations
Le colonnel Abdoulaye Maïga ministre de l’administration territoriale informe de la tenue du référendum pour le 18 juin 2023, au Mali. Malgré les constations, les militaires au pouvoir sont décidés à aller au bout de leurs intentions.
Il s’agira du premier scrutin organisé par les putschistes depuis le coup d’état qu’ils ont effectué en 2020 et 2021. C’est aussi, la première étape validée par le vote d’un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024. "Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution", indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin, est-il précisé. "Les électeurs auront à répondre par oui ou par non à la question suivante, je cite : ’Approuvez-vous le projet de Constitution ?’, fin de citation", a déclaré le porte-parole.
Les électeurs auront le choix entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, stipule le décret. La campagne s’ouvrira le 2 juin à 0 h (locales et GMT) et s’arrêtera le 16 juin à minuit.
Lire aussi : Au Mali : les militaires contestent un rapport de l’ONU accusant l’armée du massacre de Moura
Le projet renforce notablement le pouvoir du président. Dans la nouvelle Constitution, c’est lui qui "détermine la politique de la Nation", et non plus le gouvernement ; il nomme le Premier ministre et les ministres, et met fin à leurs fonctions. Le président peut également dissoudre l’Assemblée nationale.
Ce référendum décidé par les assises nationales de refondation est « une étape importante au retour à l’ordre constitutionnel », d’après les dires du politologue malien Ibrahima Harane Diallo, chercheur associé à Timbuktu Institute. « C’est aussi un moment qui marque le retour du Mali dans le jeu international », après sa suspension par l’Union Africaine et la CEDEAO, ajoute le chercheur au sein du Centre d’Etudes Sécuritaires et Stratégique du Sahel ( CE3S).
Il faut dire qu’à plusieurs reprises, des forces de la société civile et des partis de l’opposition ont tenté de se réunir pour dire au coup de force des militaires au pouvoir sans y parvenir. Et en plus, la sanction prise par la CEDEAO à l’égard du Mali a été le coup d’accélérateur ayant suscité une définition du chronogramme clair de la transition et la date des élections prochaines .
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