L’opposante en prison, Reckya Madougou a alerté sur la situation de certains détenus des prisons au Bénin. Profitant d’une publication, l’ancienne ministre condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), a levé un coin de voile sur la situation des détenus en attente de jugement.

La population de la prison d’Akpro-Missérété est-elle surpeuplée, compte tenu des arrestations à la pelle ? En effet, c’est la question qui taraude les esprits, après le post d’une détenue de luxe, qui séjourne dans cette maison carcérale depuis bientôt deux ans. Reckya Madougou comme c’est d’elle qu’il s’agit, a voulu attirer l’attention des autorités pénitentiaires de la prison d’Akpro-Missérété sur un fait peut-être réel.

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Selon l’ancienne ministre de la justice, "on dénombre dans les prisons du Bénin, surtout à la prison civile de Missérété, plusieurs centaines de détenus poursuivis pour terrorisme et en attente de jugement." Dans un message publié sur sa page Facebook, elle s’étonne "qu’aucun débat public n’a été ouvert sur cette question qui est celle de savoir ce qui justifie la multiplication des arrestations".

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Reckya Madougou voudrait donc qu’un débat se fasse sur la question. Mais il faut remarquer en toute évidence que la Criet, cette juridiction spéciale créée à l’avènement de l’actuel régime est celle qui connaît des cas de cybercriminalité, de viols, de terrorisme et autres. Ce qui pourrait justifier le trop-plein. Donc l’attente des détenus qui veulent connaître leur sort, comme l’a souligné l’ancienne Conseillère spéciale chargée de la microfinance du président togolais Faure Gnassingbé, doit se poursuivre.