L’ancien ministre Ganiou Soglo s’inquiète du taux d’endettement du Bénin sous le régime du président Patrice Talon. Dans une tribune publiée sur sa page Facebook ce lundi 17 juillet 2023, il estime que "le tableau de la dette publique n’est pas reluisant."

L’ancien député de la Renaissance du Bénin et opposant à l’actuel régime, l’ex-ministre Ganiou Soglo attire l’attention des gouvernants sur l’importance de maîtrise de la dette publique. Selon les chiffres publiés dans sa tribune, "au premier trimestre de l’année 2023, l’encours de la dette publique s’établissait à 6 067,26 milliards de Francs CFA, contre 2 101,17 milliards de Francs CFA en mars 2016, juste avant l’entrée en fonction du président Patrice Talon. La dette extérieure représente 3 909,22 milliards de Francs CFA (64,43% du portefeuille de la dette publique), tandis que la dette intérieure atteint 2 158,04 milliards de Francs CFA (35,57% du portefeuille de la dette publique).".

L’ancien président des Requins FC de l’Atlantique précise que "malgré ces chiffres élevés, le taux d’endettement public reste inférieur à la norme communautaire de l’UEMOA qui fixe un plafond de 70%." Même si le Bénin n’a pas encore dépassé les normes communautaire, il est important d’avoir une maîtrise du taux d’endettement car "la dette non maitrisée peut entrainer la faillite de l’Etat et un naufrage générationnel", dit-il. Pour l’ancien ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, "la dette aide entre autres à financer la construction d’infrastructures dispendieuses. Cependant, il est important de s’assurer que ces projets répondent réellement aux priorités des populations."

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"Le Bénin à travers les emprunts obligataires, eurobonds et accords de financements des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), se retrouve dans le top 3 des pays les plus endettés de l’UEMOA après la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Et pourtant, d’autres pays de la région ont des potentiels qui fouettent leurs agrégats macroéconomiques et les rendent plus aptes à prendre de la dette plus que le Bénin. Le Niger avec l’uranium et dernièrement son pétrole, le Mali malgré la crise politique avec l’or, le diamant et le lithium sont autant d’exemples. Pour maintenir cette dynamique, le Bénin se complait avec le ballet des agences de notations financières dont les conclusions sont servies aux investisseurs pour se gaver de dettes", peut-on lire également dans sa publication.

L’auteur du livre "Dix-sept minutes pour vivre" se demande s’il n’est pas temps de réduire l’ardoise à trois ans de la fin du second mandat du président Patrice Talon.
Ceci pour permettre à son successeur d’avoir des moyens pour implémenter son programme d’actions.