L’ancien président de la Cour suprême, Me Abraham Zinzindohoué, ne change pas d’avis sur l’ordre qu’on devrait suivre dans l’organisation des élections générales de 2026. Lors d’un nouvel entretien accordé à une télévision en ligne, il a réaffirmé que la présidentielle doit précéder les législatives.

Dans une première interview sur le sujet, l’ancien président de la Cour suprême Abraham Zinzindohoué, ancien ministre avait déclaré : « Nous sommes dans un régime présidentiel avec des contre-pouvoirs. Quand vous êtes dans un tel régime, les standards internationaux, républicain et démocratique, c’est de commencer les élections par l’élection du président de la République ». Ces propos lui ont valu des critiques, notamment de Jacques Ayadji. Le président du parti Moele-Bénin avait indiqué que la déclaration de l’ancien député l’a « embrouillé et troublé », tout en lui rappelant l’histoire des élections au Bénin.

« À quand remonte, dans notre pays, l’adoption de ce type de régime dans lequel le technicien nous enseigne que l’élection présidentielle doit précéder les élections législatives ? Est-ce en 1990 à travers la Constitution du 11 décembre 1990 ? Si oui, pourquoi les élections législatives de 1991 ont-elles précédé l’élection présidentielle de la même année ? Pourquoi le même ordre a-t-il été observé en 1996, 2001, 2006 et ainsi de suite ? », s’est demandé l’ancien syndicaliste Jacques Ayadji. Face à la polémique, l’ancien Vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, Me Abraham Zinzindohoué a effectué une nouvelle sortie médiatique pour expliquer sa proposition.

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Le praticien du droit a fait savoir que « dans un tel environnement où en 2026, il y aura des élections générales, nous passons d’un cycle électoral à un autre ». Ainsi, il faudrait organiser les législatives après la présidentielle pour permettre au président élu de chercher la majorité au parlement afin de gouverner sans difficultés. « Nous sommes dans un régime présidentiel surgénéré. Il faut commencer par l’élection du président de la République. On n’a pas besoin d’écrire dans la Constitution. Tout n’est pas dans le droit positif. Étant dans un régime présidentiel, il est recommandé de commencer par l’élection présidentielle et les autres élections suivent », a-t-il dit au micro de ESAE TV. La proposition de Me Abraham Zinzindohoué rejoint celle du député Assan Seibou, qui a introduit une proposition de loi portant révision de la Constitution au parlement, dont l’adoption permettra d’organiser la présidentielle avant les législatives et communales.
Hier, en commission, elle a été validée par la Commission des lois à travers un vote sanctionné par 17 voix pour et 06 contre.