Bénin/actualité

Du quitte ou double pour les transhumants politiques sous la Rupture

Appolinaire GOLOU 18/01/2020 à 12:38

Les soutiens au chantre du Nouveau Départ à travers les deux blocs, l’Union Progressiste(UP) ou le Bloc Républicain (BR) sortent désormais de terre comme des champignons. Même ceux qui ont résisté un tant soi peu au début de l’arrivée de l’actuel président Patrice Talon au pouvoir, ont dû jeter le manche après la cognée.

Ce qui manque le moins à la mouvance présidentielle à quelques encablures des prochaines élections municipales ou locales, ce sont les soutiens. A l’orée des dites élections en effet, le chantre du nouveau départ et ses partenaires de premières heures en raffolent. La 18ème circonscription électorale (Houéyogbé), Bantè, et autres coins considérés naguère comme des fiefs de l’opposition sont passés à la trappe. Et, logiquement, la saignée continue dans les rangs des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et surtout au sein de l’Union Sociale Libérale (USL) de Sébastien Ajavon. Pendant qu’au sein de cette même mouvance, les places pour les positionnements sur les listes coûtent la peau des fesses, ces ouvriers de la 25ème heure ont décidé de rejoindre la rivière. Or, avec leur arrivée, les places s’amenuisent davantage et on peut se demander à quelle sauce ils seront mangés. Si déjà, le duel fratricide qui oppose l’Union Progressiste (UP) au Bloc Républicain (BR) n’offre pas de planche de salut aux anciens soutiens à Sébastien Ajavon, désormais mouvanciers dans les communes comme Klouékanmey, Abomey-Calavi et autres, on peut par ailleurs se demander si le retour à la mouvance présidentielle offre d’accessits aux ténors comme Cyriaque Domingo, Zéphyrin Kindjanhoundé ? En tout cas, le risque est grand. Mais à la vérité, ont-ils le choix ? Au regard de l’architecture de la nouvelle classe politique, chevillée au système partisan, mieux vaut mourir à la mouvance où les places seront chèrement acquises que de courir à sa propre perte en misant sur une opposition mal organisée. Du coup, entre rester avec une opposition dont l’avenir est incertain et jouer tout son va-tout au sein d’une mouvance qui offre une garantie, si mineure soit-elle, le second choix paraît la meilleure option. Seulement, autant qu’ils viennent à la rivière, ces ouvriers de la 25ème heure, autant ils sont vus d’un mauvais œil. En l’occurrence par les jeunes surtout qui cherchent à se faire une place au soleil.




 
 

 
 
 

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