Les citoyens béninois peuvent désormais dénoncer les incidents liés aux soins de santé par messagerie WhatsApp. Le numéro par lequel les messages peuvent être envoyés a été dévoilé ce vendredi.

C’est à travers un point de presse que le professeur Blaise Ayivi, Coordonnateur de la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux (Cci-Spsm) du ministère de la santé, a donné le numéro. "Nous voudrions vous exhorter à porter plainte sur le numéro WhatsApp du 91 44 44 44, contre les événements indésirables, c’est-à-dire les incidents préjudiciables associés aux soins dont un membre de votre famille ou vous serez victimes afin que nous puissions analyser leurs causes profondes et proposer des solutions pour une amélioration de la qualité des soins", a-t-il dit.

Lors de sa sortie médiatique, Blaise Ayivi a présenté le point des plaintes reçues depuis le 28 septembre 2023. "Nous avons investigué 29 plaintes qui sont le plus souvent liées à des dysfonctionnements graves retentissants sur la qualité et la sécurité des soins. Des 29 plaintes, 16 ont concerné les soins à la maternité avec 08 décès de fœtus ou de nouveau-nés et 07 décès maternels. Les déviances ont été confirmées dans 23 plaintes", a-t-il expliqué, ajoutant que les actions proposées vont de la correction des écarts observés à la traduction devant le Conseil de discipline de l’Ordre National des Médecins, l’interdiction temporaire d’exercer en passant par la fermeture des établissements de santé, la poursuite judiciaire, l’avertissement avec ou sans inscription au dossier.

Le Coordonnateur de la Cci-Spsm a confié que les extensions de la Cellule de contrôle et d’inspection au niveau des départements ont contrôlé 184 formations sanitaires au cours du 4ème trimestre de 2023 et 194 au 1er trimestre de 2024. Les solutions recommandées ont été en accord avec les écarts observés. Par ailleurs, le ministre de la santé et les responsables à divers niveaux du secteur de la santé ont fait le suivi de l’exécution des recommandations proposées au cours du deuxième semestre de 2023, les 19 et 20 mars dernier. Le taux d’exécution des recommandations allait de 60% dans le département du Mono à 93% dans celui de la Donga, soit une moyenne de 80%.