Bénin

Bénin : colère du ministre du commerce suivie de mise en garde contre l’augmentation du prix du pain

L’investigateur 23/02/2023 à 11:36

Le ministre de l’industrie et du commerce a réagi à propos de l’augmentation du prix du pain au Bénin. Dans un communiqué, elle rappelle que l’Etat a mis en place, une subvention et qu’il est hors de question que les boulangers tentent de gonfler le prix de ce produit de première nécessité.

En effet, les dispositions de l’arrêté 2008 n°0052/Mic/Dc/Dgci/Dpci portant fixation des poids et prix du pain en République du Bénin fixent le prix du pain en gros à 112 Fcfa et à 125 Fcfa au consommateur final. Dans un communiqué, le ministre de l’Industrie et du commerce, Shadiya Assouman tient à le rappeler et annonce que des équipes de son département ministériel sont déployées dans toutes les villes pour faire respecter ce prix règlementaire. « Le prix du pain au Bénin est fixé par voie règlementaire. Quand on prend l’arrêté, la cession à la boulangerie a été prévue à 112 FCfa et la cession au consommateur à 125 FCfa. C’est cela depuis 2008. L’esprit de cet arrêté, c’est 112 FCfa de cession au distributeur autour de la boulangerie. Donc, dans l’esprit de l’arrêté, il y avait un zonage par rapport à la cession aux distributeurs qui vont céder le prix à 125 FCfa au consommateur », a déclaré la ministre Shadiya Alimatou Assouman.

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Mais il est à constater que les boulangers ont, compte tenu de la concurrence déloyale sur le terrain, commencé à modifier les textes en instituant un contrat tacite entre les femmes distributrices et eux-mêmes. Ce contrat leur permettait de faire une majoration sur le prix aux distributrices, et donc, au lieu de céder le pain à 112 FCfa conformément à l’arrêté, ils le cèdent à 90 FCfa voire 80 FCfa. « C’est un contrat qui est régi par un accord tacite entre ces femmes distributrices et les boulangers. Donc, dans ce contrat, l’Etat n’intervient pas puisqu’il a déjà réglementé la distribution du pain à 112 FCfa la cession et 125 FCfa au consommateur », a précisé l’autorité ministérielle. Depuis quelques jours, les boulangers ont, unilatéralement rompu ce contrat sans un dialogue préalable. Sur ce, la ministre les invite au dialogue avec ces femmes pour revoir les termes de ce contrat qu’ils ont eux-mêmes mis en place avec les distributrices.

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« Pour ce qui est du gouvernement, il est hors de question que le prix au consommateur soit au-delà de 125 FCfa puisqu’il y a une subvention aujourd’hui dans la chaîne de production. La farine de blé étant subventionnée, il faut que le pain reste à 125 FCfa. Cette subvention est encore là. Le prix du pain reste à 125 FCfa, pas un franc de plus et les équipes du ministère de l’Industrie et du commerce sont déployées au niveau de toutes les villes pour faire respecter ce prix. Effectivement, il y a eu une réorganisation en interne de ce secteur à travers leurs différentes faitières qui a fait qu’ils ont réorganisé, mais en concédant une partie de leur marge. Mais ils ne peuvent pas unilatéralement dire je reprends ma marge. Effectivement, il faut un dialogue avec toutes ces chaînes », a affirmé la ministre de l’industrie et du commerce.




 
 

 
 
 

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