L’ancien Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou a réagi à la déclaration de Patrice Talon à l’Assemblée nationale, selon laquelle le Bénin se développe sans bruits et sans tapage. Il estime que les Béninois souffrent de la situation socio-économique actuelle du pays.

Le syndicaliste à la retraite a choisi de ne commenter les aspects politiques du discours du président à l’Assemblée nationale et de son interview à la télévision nationale. Il a préféré se concentrer sur les faits socio-économiques concrets. Son attention s’est rapidement tournée vers la réalité quotidienne des citoyens, en particulier le coût de la vie symbolisé par le panier de la ménagère.

"Tout ce que je sais est que le panier de la ménagère est littéralement vide. Je vais dans le même marché que ses ministres, ses directeurs, ses conseillers techniques ainsi que ses collaborateurs. Quand je débourse cinq mille francs sur ce même marché, le ministre ou le directeur ne ressent pas la même chose que moi. Cette appréciation doit être connue", a-t-il confié à La Nouvelle Tribune.

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Pascal Todjinou met en garde contre une interprétation superficielle de la situation économique. Selon lui, certains chiffres pourraient ne pas refléter fidèlement la réalité du quotidien des citoyens. En évoquant le panier de la ménagère, il a déclaré : "j’en souffre personnellement. Si je devrais tenir compte uniquement de ma pension, je serais déjà retourné au village. Le panier de la ménagère est vraiment vide. Nous devons faire attention avec certains chiffres qui ne cadrent pas toujours avec la réalité du terrain".

Face aux chiffres présentés par les gouvernants, l’ancien secrétaire général de la CGTB souligne donc l’importance de considérer les réalités concrètes auxquelles la population est confrontée.