Les décisions du Tchad et du Sénégal de mettre fin à leurs accords militaires avec la France continuent de susciter des réactions. Parmi les commentaires les plus marquants, figure celui de Kemi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes.

Dans une publication sur sa page Facebook, l’activiste béninois a salué le courage de ces deux pays, historiquement perçus comme des bastions de la Françafrique . Selon lui, ils ont amorcé une rupture importante avec les accords coloniaux qui les liaient à la France.

« Ces pays, historiquement connus pour être des bastions de la Françafrique, annoncent progressivement leur volonté de briser les accords coloniaux avec la France », a-t-il écrit.

Kemi Seba a également critiqué la position du Bénin, affirmant que ce dernier semblait aller à contre-courant de la tendance continentale en cherchant à renforcer ses relations avec la France. « Pendant que les autres pays mettent fin à leurs accords militaires avec la France, le Bénin mendie à contre-courant une relation renforcée auprès de son Maître de l’Élysée », a-t-il déploré.

Lire aussi : [Kèmi Séba lance un nouveau défi à Talon : parle de ses rapports avec Houndégnon))>https://www.linvestigateur.info/?Kemi-Seba-lance-un-nouveau-defi-a-Talon-parle-de-ses-rapports-avec-Houndegnon&var_mode=calcul]

Il a conclu son message en réitérant sa détermination à œuvrer pour la libération du Bénin :
« … leurs intrigues contre nous, ne feront que servir notre projet. Qu’ils le veuillent ou non, notre pays sera bientôt libéré. Ce que le Roi Behanzin a commencé, nous allons le terminer. »

En d’autres termes, le panafricaniste fait allusion au « résistant » et ancien Roi du Bénin, Béhanzin qui a lutté et a tenu tête au colon avant sa déportation en Algérie où il est décédé.

Ces déclarations interviennent après que le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la fermeture imminente des bases militaires françaises au Sénégal, lors d’une interview. De son côté, son homologue tchadien, Idriss Mahamat Déby, a pris une décision similaire via un communiqué officiel.

Les deux chefs d’État ont toutefois souligné que la fin de la coopération militaire ne signifiait pas la rupture des relations diplomatiques, qui restent cordiales jusqu’à présent.