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Séverin Adjovi : l’ancien maire de Ouidah est de retour au pays

L’investigateur 9/11/2023 à 21:47

Dans le cadre du dossier l’opposant à l’État béninois et à la société Etisalat Bénin, Séverin Adjovi, ancien maire de Ouidah et opérateur économique, a obtenu une réduction de sa peine. La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a condamné Adjovi à 3 mois de prison avec sursis et à payer une amende de 2 millions de francs CFA.

Ce dossier remonte à plusieurs années lorsque l’État béninois et la société de télécommunications Etisalat étaient en litige avec lui, l’accusant de diverses infractions économiques. Selon les informations disponibles, en juillet 2020, la chambre de jugement de la CRIET a reconnu l’opérateur économique coupables de fraudes fiscales, blanchiments de capitaux et escroquerie dans un dossier qui l’oppose à la Société Etisalat, la société Télécel Bénin et l’État béninois. L’ancien maire a été condamné à 7 ans de prison et à payer 700 millions de FCFA en dommages-intérêts et d’amende. Le ministre honoraire de la Défense Nationale avait fait appel en 2021 sans succès. Son avocat a alors saisi la Cour suprême qui a fait annuler la décision de la CRIET à travers l’arrêt n°98/CJ-P du 23/12/2022. La juridiction s’est prononcée en sa faveur. Après la décision de la Cour suprême, le dossier a été renvoyé en appel à la CRIET. La juridiction spéciale s’est de nouveau prononcée sur le dossier en condamnant Séverin Adjovi a trois (3) mois de prison avec sursis et deux (2) millions de FCFA d’amende.

L’État béninois et Etisalat Bénin ont poursuivi Adjovi devant la CRIET, plaidant pour une condamnation exemplaire afin de dissuader d’autres actes répréhensibles de la part des personnes impliquées dans des infractions économiques similaires. La CRIET, qui est une juridiction spécialisée dans la répression des infractions économiques et du terrorisme, a étudié le dossier attentivement avant de rendre sa décision. La réduction de la peine de Séverin Adjovi à 3 mois avec sursis a été motivée par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la Cour a pris en considération les efforts de l’accusé. Il a coopéré avec les autorités dans le cadre de l’enquête. La CRIET a également pris en compte le fait que le dossier a pris plusieurs années avant d’aboutir à un jugement. Cette longue période d’attente a été considérée comme une forme de punition en soi pour Séverin Adjovi, qui a vécu dans l’incertitude pendant tout ce temps. Cependant, la cour a estimé qu’une condamnation était nécessaire pour sanctionner les actions répréhensibles de l’accusé. Outre la peine de prison avec sursis, deux millions de francs CFA ont été fixés comme amende à payer par l’ancien Maire de Ouidah.

Lire aussi : [Séverin Adjovi : voici cette bonne nouvelle pour l’ancien maire de Ouidah à la CRIET)>https://www.linvestigateur.info/?Severin-Adjovi-voici-cette-bonne-nouvelle-pour-l-ancien-maire-de-Ouidah-a-la&var_mode=calcul]

Suite à cette décision, Séverin Adjovi pouvait finalement retourner dans son pays, après plusieurs années d’exil. C’est désormais chose effective. il a été aperçu discrètement dans la ville de Ouidah, rapporte le Journal L’Indépendant. Une information confirmée par une autre source de l’Investigateur. Son exil avait été long et difficile, mais il n’a jamais abandonné l’espoir de revenir un jour chez lui. Maintenant que de nouvelles opportunités se sont ouvertes, Séverin Adjovi a décidé qu’il était temps pour lui de rentrer. Il est revenu chez lui avec à la fois l’excitation et l’appréhension de servir son pays. Ministre Honoraire de la Défense, il n’a pas oublié les techniques de l’armée. Son entrée assez discrète et constatée à Ouidah est un signal lancé. On notera d’une manière ou d’une autre que son retour symbolise un nouvel espoir pour ses anciens partisans politiques.




 
 

 
 
 

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