Deux mois de prison avec sursis. 200 millions de francs CFA d’amende de dommages et intérêts. C’est ce qu’a récolté l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko jugé pour diffamation contre le ministre sénégalais en charge du Tourisme, Mame Mbaye Niang.

Tout est bien, qui finit pour Sonko, a-t-on envie de dire. Tant son procès a suscité une vague de tension avant et pendant son déroulement. Pour nombre d’observateurs de l’actualité politique du Sénégal, la justice s’est montrée clémente à l’égard du leader de Pastef, Ousmane Sonko. Après trois (03) renvois, le tribunal a rendu un jugement d’apaisement. "Sonko n’est pas privé de ses droits politiques, la liberté de parole est préservée mais elle est cadrée", a laissé entendre Pierre Olivier Sûr, avocat Mame Mbaye Niang. "Aujourd’hui, c’est comme si on laissait de côté le voleur pour condamner celui qui crie au voleur !", s’est insurgé El Malick N’Diaye un responsable du Pastef.
Selon la législation sénégalaise, lorsqu’un justiciable est absent à son procès, il ne peut pas faire appel du verdict qui a été prononcé. Ainsi, Ousmane Sonko ne pourra pas faire appel à l’issue de ce procès. La justice s’est montrée tout de même clémente dans le verdict par rapport au 2 ans qui a été requis par le procureur de la République.

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En tout cas, c’est ce que laisse entrevoir le verdict prononcé ce jeudi par le tribunal de Dakar. Selon la législation sénégalaise, on pourrait affirmer sans prendre le risque de se tromper que pour l’heure, le leader du Pastef échappe à la fameuse exclusion du jeu électoral. Au Sénégal, lorsqu’on est condamné à 3 mois fermé ou à 6 mois avec sursis, on est rayé des listes électorales. Ce qui n’est pas le cas de l’opposant Sonko. Il s’en est bien sorti et le plaignant a, quant à lui obtenu gain de cause. La rue a certainement sa part dans ce verdict mesuré du tribunal de Dakar, puisque Sonko a pris l’habitude de faire appel à la rue dans toutes les affaires auxquelles, il fait face en matière de justice.