Directrice administrative du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), Christhelle Houndonougbo Alioza était l’invitée de l’émission "Face à l’opinion", le dimanche 8 septembre 2024, sur Soleil Levant. À cette occasion, elle a donné son avis sur des enjeux cruciaux, notamment la question du genre et de la représentativité des femmes dans le milieu politique au Bénin.

Comparativement à il y a 20 ans, la présence des femmes dans les instances de prise de décision s’est grandement améliorée au Bénin. Par exemple, à l’Assemblée nationale, 24 femmes et leurs suppléantes seront désormais obligatoirement retenues sur les listes électorales, en plus des 85 sièges à pourvoir.

Intervenant sur "Face à l’opinion", Christhelle Houndonougbo Alioza, directrice administrative du plus grand parti politique du Bénin, UP-R, a salué cette évolution rendue possible grâce au leadership du Président Patrice Talon. Elle a souligné l’importance de cette réforme : « C’est une bonne chose que cette décision ait été prise et soutenue avec force, permettant ainsi un changement notable ».

Cependant, tout en saluant ce progrès, Christelle Houndonougbo a attiré l’attention sur la qualité des femmes promues à des postes stratégiques. « Le risque serait que nous nous contentions d’une représentation féminine en quantité, sans garantir la qualité, et que nous nous réveillions un jour en réalisant que nous avons la quantité sans la qualité », a-t-elle averti.

Pour éviter ce piège, l’auteure du livre Accusée mais pas coupable propose la mise en place d’un mécanisme d’évaluation. « Il est nécessaire de se poser des questions et, après la neuvième législature, d’évaluer la plus-value apportée par cette initiative à l’Assemblée nationale », a-t-elle suggéré.

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Pour Madame Alioza , « la quantité doit aller de pair avec la qualité. Et c’est cette qualité qui permettra d’obtenir les résultats souhaités. L’objectif n’est pas seulement d’avoir une représentation féminine. Ce que nous recherchons, c’est une présence valorisante et porteuse de résultats », a-t-elle insisté.

Elle a également souligné l’importance de l’unité et de la coopération dans le processus politique, exhortant à dépasser les rivalités. « Personne n’a intérêt à s’opposer à qui que ce soit ou à quoi que ce soit dans un pays en développement et en quête de progrès », a-t-elle affirmé.

En conclusion, l’ancienne Présidente du parti Congrès du Peuple pour le Progrès (CPP), a rappelé : « Ce qui se fait aujourd’hui au Bénin est différent de ce qui se faisait il y a 10 ou 20 ans. Nous avons beaucoup évolué. Nous venons de loin et faisons d’énormes efforts, mais il reste encore à faire, avec plus de volonté, d’audace et moins d’hypocrisie dans nos actions ».