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Procès atteinte à l’autorité de l’État : ce qui retarde la constitution de nouveaux avocats, Mètonou dénonce une mise en scène

L’investigateur 23/01/2025 à 15:58

Prévue pour démarrer à 9 heures, l’audience du troisième jour de l’affaire « atteinte à l’autorité de l’État », ne s’ouvrira finalement que vers 11 heures, ce jeudi 23 janvier 2025. Les principaux accusés, l’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des sports Oswald Homeky et leurs co-accusés étaient présents à l’audience. La défense par contre n’y était pas.

Convoqué à la barre, Olivier Boko a été interrogé par la magistrate sur la constitution de nouveaux avocats pour sa défense. En réponse, l’homme d’affaires indique à la Cour qu’il n’a toujours pas pu joindre les avocats. « Nous sommes détenus 24h sur 24. Si le procureur spécial nous permet de voir nos avocats nous pourrions en constituer », a-t-il déclaré.

À son tour, Oswald Homeky confirme les propos de Olivier Boko : « Je suis détenu 24 heures sur 24 dans les mêmes conditions que Monsieur Olivier Boko », a-t-il fait savoir.

« C’est une affaire de confiance »

À la suite de ce bref interrogatoire, le président de céans interroge à nouveau les accusés sur le délai nécessaire pour la constitution de nouveaux avocats. « J’ai besoin d’une quinzaine de jours pour me constituer de nouveaux avocats. C’est une affaire de confiance. C’est une situation particulière que je vis », a déclaré Olivier Boko.

Là encore, Oswald Homeky rejoint Olivier Boko et demande également quinze jours pour constituer des avocats. Et, c’est à ce stade, que le procureur spécial de la Criet demande à connaître la liste des avocats que les accusés désirent constituer.

En prenant la parole, Olivier Boko a indiqué qu’il n’en avait encore aucune idée et que pour ça, il fallait que leur condition de détention soit revue, afin qu’ils disposent suffisamment de temps pour préparer la défense. « Les parents ne nous rendent visite que les mercredis, samedis et dimanches et cela pour 15 minutes », a-t-il souligné. « Je sollicite qu’on allège nos conditions de détention. Le procureur spécial sait très bien ce qu’il a à faire », a ajouté Oswald Homeky.

Olivier Boko a, en outre, insisté sur le délai de 15 jours pour constituer une défense, sans quoi, « Nous risquons de nous retrouver au même stade à la prochaine audience » a-t-il promis, avant d’inviter le procureur à opiner sur leur condition de détention.

Mario Mètonou dénonce une mise en scène

Après les demandes des accusés, Mario Mètonou a dénoncé un film savamment mis en scène par les accusés et leurs avocats. Il a souligné qu’à l’allure où vont les choses, il est clair, qu’ils « ont un autre agenda. Les avocats ont pour volonté de geler le procès », s’est-il offusqué.

« Ces incidents ne sont ni inédits ni nouveau. Ces incidents étaient attendus. (...) C’est un film dont je peux vous raconter la fin. C’est du dilatoire. Les règles existent pour régler ces maux », a déclaré le procureur avant de demander à la Cour : « Prenons-les aux mots ».

Le magistrat cite ensuite l’article 312 nouveau du Code de procédure pénale qui dispose que les débats ne peuvent être suspendus. Au regard de cette disposition, le délai de 15 jours est de trop, selon le procureur. Mario Mètonou demande à la Cour de prendre une décision d’avant dire droit (add) et d’accorder un délai de 5 jours aux accusés pour se constituer de nouveaux avocats.

L’audience est alors renvoyée au mardi 28 janvier 2025. Les accusés disposent jusqu’au 27 janvier pour constituer de nouveaux avocats. L’audience quant à elle, reprendra le 28 janvier prochain.




 
 

 
 
 

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