Bénin/politique

Pascal Todjinou se prononce sur la révision de la constitution

Un clin d’œil au chef de l’Etat

L’investigateur 12/11/2019 à 09:58

La révision de la constitution du 11 décembre 90 reçoit l’assentiment aussi bien des acteurs politiques que de la société civile. Pour s’en convaincre, le passage de l’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Pascal Todjinou dans l’émission « Tour de Contrôle » de Golfe TV Africa en est une illustration. Ce dernier a approuvé le travail abattu par les députés de la 8ème législature et décerne un satisfecit au Président de la République Patrice Talon.

Il s’agit en effet d’un sujet qui fait d’une part, le menu des débats et le plat de résistance des tabloïds d’autre part. Naguère considéré comme le terreau fertile de la démocratie en Afrique, le Bénin est sous les projecteurs depuis la révision de la constitution du 11 décembre 90 ce vendredi 1er novembre. De passage dans l’émission « Tour de Contrôle », l’ancien syndicaliste Pascal Todjinou en a profité pour briser la glace, et opiné sur l’actualité nationale. Il n’a pas non plus occulté le sujet de révision de la constitution béninoise. A en croire l’invité de Charbel Ahiou, le moment est venu pour que le toilettage de la loi fondamentale se fasse. « Il était temps qu’on révise cette constitution vu le contexte », a lancé l’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Se réjouissant des gardes-fours mis dans le nouveau texte, Pascal Todjinou ne trouve aucun inconvénient au travail opéré par les députés. Morceau choisi : l’article du nouveau texte qui stipule que « nul ne peut faire plus de deux mandats de sa vie ». Dans la même logique, il reconnaît qu’au-delà de ses béquilles, substrat du nouveau document dont la finalité est de parer à toute velléité d’éternisation au pouvoir, d’autres arguments en homme avisé, fondent sa thèse.
L’évidence de réviser et les raisons selon l’invité
« J’ai été d’abord président de la Commission électorale départementale (CED) littoral qui a fait élire le président Boni YAYI, puis après membre et président de la CENA 2008. Je sais ce que l’organisation des élections coûte en termes de moyens financiers, d’énergie à déployer, de ralentissement des activités économiques dans le pays. C’est dire que si éventuellement, les gens réussissent à mettre les élections générales sur la balance, que tous les députés, la majorité de la classe politique soient d’accord, je pense que c’est une innovation qui sera utile. L’essentiel est qu’il n’est pas de manipulation dedans », renchérit l’ancien membre du conseil économique et social (CES). Cela qui sous-entend que compte tenu de sa position antérieure, il est persuadé que les élections coûtent énormément au Bénin. Or, si financièrement le Bénin saigne dans l’organisation de ces élections, il n’en demeure pas moins que du point de vue stabilité, le pays tourne au ralenti. C’est dire que dans l’ensemble, cette révision fait dans le timing (ndlr l’actuel président est en fin de son premier mandat) et au regard du texte qui n’est pas forcément taillé sur mesure doit en réalité faire taire les polémiques. Plus loin, l’ancien secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) apprécie également le poste de vice-président créé dans la nouvelle constitution. « …dans l’ancienne constitution, lorsqu’il y a indisponibilité du président, c’est soit le président de l’Assemblée nationale ou le président de la Cour constitutionnelle qui assure son intérim et organise les élections pour son remplacement. Le poste de vice-président permet de régler le problème d’intérim... j’ai trouvé que cela permet de régler le problème des élections perturbatrices, c’est à dire que, si le Chef de l’État est indisponible comme ce fût le cas dans certains pays actuellement, le poste de vice-président va régler ce disfonctionnement... », a-t-il déclaré. En tout cas pour Pascal Todjinou, « la constitution est révisée, promulguée, le peuple est tenu d’en prendre acte et nous devons aller à l’application. C’est la manière d’appliquer cette nouvelle constitution qui va donner de la valeur à toutes les interventions du président Patrice TALON. »

Un clin d’œil au chef de l’Etat

Dans son humour habituel, l’ancien secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) a caricaturé l’actualité politique nationale et a par ricochet donné son point de vue sur les acteurs politiques. Selon Pascal Todjinou, le chef de l’Etat Patrice Talon conduit avec dextérité les destinées de la nation depuis son accession à la tête du pays. Dans le même ordre d’idées, il a peint l’attitude des politiciens qui jadis présentaient le pays sous la forme d’un gâteau à partager. Contrairement aux politiciens, en l’occurrence les opposants dont les actes posés par le président de la République reçoivent la volée de bois vert, le syndicaliste retraité quant à lui, a donné un blanc-seing aux actions du précurseur de la Rupture. Connu pour sa liberté d’expression, Pascal Todjinou ne peut en tout état de cause lâcher la proie pour l’ombre. En d’autres termes, il n’a pas pouponné la Rupture et son chef aux fins de les caresser dans le sens du poil. En vérité, son témopignage sur la gestion de la cité par Patrice Talon est l’une des appréciations nécessaires pour mesurer le travail abattu par le chantre du Nouveau Départ.



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