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Niger : après le départ annoncé de l’ambassadeur et des militaires, cette société française en difficulté

L’investigateur 27/09/2023 à 21:17

Après le retrait annoncé des soldats français du Niger, le mouvement nigérien M62, demande aux militaires au pouvoir de retirer à la compagnie française Orano, son permis d’exploitation d’un gisement d’uranium.

Une fin douloureuse du partenariat de la France avec le Niger alors que cela date de plusieurs décennies. L’arrivée des militaires au pouvoir rime avec le début des difficultés que connaît Paris dans ce pays sahélien. Le départ de l’ambassadeur français Sylvain Itté de Niamey, et des troupes militaires, a été annoncé par le président Emmanuel Macron.

Derrière, des entreprises françaises, basées au Niger connaissent déjà des difficultés.
Le groupe français Orano n’y échappe pas. Il doit être privé de son permis d’exploitation d’un gisement d’uranium au Niger, considère le mouvement civil nigérien M62.

"Nous demandons le retrait du permis d’exploitation d’Imouraren qui est détenu de manière illégale par Orano conformément à la loi minière du Niger", a déclaré le 25 septembre lors d’une conférence de presse, Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, relate le média nigérien Le Sahel.

L’entreprise française doit respecter ses "obligations en matière de responsabilité sociale des entreprises", a-t-il ajouté.

Pour le moment, les nouvelles autorités n’ont pas encore accédé à cette requête du Mouvement 62. 15 organisations de société civile, constituent l’épine dorsale du mouvement M62 qui a lancé à plusieurs reprises, des appels pour la diminution de la présence française au Niger.

Lire aussi : [Prigojine : plus d’un mois après la mort du patron de Wagner, ses hommes ont fait une forte déclaration)>https://www.linvestigateur.info/?Prigojine-plus-d-un-mois-apres-la-mort-du-patron-de-Wagner-ses-hommes-ont-fait&var_mode=calcul]

Après des semaines de bras de fer, Emmanuel Macron a annoncé le 24 septembre, le retrait prochain de l’ambassadeur de France de Niamey et le départ des troupes françaises d’ici la fin de l’année.

En réagissant, le CNSP, organe composé des auteurs du coup de force au Niger, a déclaré attendre "que cette déclaration soit suivie d’actes officiels" de la part des autorités françaises.

En revanche, le groupe Orano (ex-Areva), présent dans le pays depuis des dizaines d’années, a obtenu les permis de son exploitation en 2009. En mai 2023, un accord a été trouvé avec le ministère des Mines, pour relancer le projet.

Mais, la fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger et l’amenuisement des stocks de produits chimiques ont contraint, depuis début septembre, le groupe à suspendre ses activités au Niger.

Le Niger, 7è producteur d’uranium au monde en 2022, d’après l’Association nucléaire mondiale (ANM), attire l’attention des grandes puissances.




 
 

 
 
 

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