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Mort de Nahel : Macron souhaite une coopération des réseaux sociaux avec les enquêteurs pour dénicher les émeutiers
A la suite du décès du jeune Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, le mardi 27 juin 2023, des émeutes ont éclaté en France. Et, après plusieurs nuits d’échauffourées entre manifestants et policiers, le président Emmanuel Macron a pris la parole vendredi dernier. Il souhaite une coopération des réseaux sociaux avec les enquêteurs pour dénicher les émeutiers.
Ceux qui appellent au soulèvement à travers les réseaux sociaux comme Snapchat, TikTok, Twitter... ou qui partagent la vidéo du coup de feu de l’officier, auteur du crime sur l’adolescent Nahel, sont dans le collimateur des autorités françaises.
Prenant la parole vendredi après les émeutes suscitées par le décès du jeune, Emmanuel Macron a invité les grandes plateformes des réseaux sociaux à un « esprit de responsabilité ». Il a notamment cité Snapchat et TikTok où s’organisent « des rassemblements violents » qui suscitent « aussi une forme de mimétisme de la violence, ce qui conduit chez les plus jeunes à une forme de sortie du réel ». Le chef de l’État a parfois « le sentiment que certains d’entre eux vivent dans les jeux vidéo qui les ont intoxiqués », a ajouté le président.
Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a quant à lui, publié une circulaire pour demander aux procureurs de faire des réquisitions judiciaires à l’encontre d’opérateurs type Snapchat. « Je souhaite que tous ces jeunes sachent qu’on peut parfaitement trouver leur adresse IP et bien sûr leur identité », a-t-il insisté.
Les représentants de Snapchat, TikTok, Meta, et Twitter ont donc été invités vendredi à 18h au ministère de l’Intérieur pour une réunion aux côtés des ministres Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot (Numérique). Objectif, les « alerter » sur « leurs responsabilités » dans les violences urbaines.
De la censure des représentants des plateformes
Dans une déclaration, Snapchat affirme « examiner de manière proactive depuis mardi la Snap Map », un outil qui permet de publier de manière publique et géolocalisée des vidéos courtes, afin d’étudier les contenus liés aux émeutes. « Nous supprimons le contenu qui enfreint nos directives », comme « l’incitation à la haine ou à un comportement violent. » Snapchat précise toutefois « autoriser les contenus qui rapportent factuellement une situation. », rapporte Le Figaro.
« Les ministres ont notamment rappelé aux plateformes leur responsabilité quant à la diffusion de ces publications », indique un communiqué de la place Beauvau à l’issue d’une réunion entre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, celui du Numérique Jean-Noël Barrot et les plateformes numériques. Et de leur demander de « s’engager activement pour retirer instamment les messages qui leur sont signalés et identifier les utilisateurs de réseaux sociaux qui participent à la commission d’infractions, et de répondre promptement aux réquisitions des autorités administratives et judiciaires ». De son côté, Meta explique « avoir des politiques claires interdisant tout contenu qui incite à la haine et la violence sur Facebook et Instagram ». « Nous sommes en contact permanent avec les autorités françaises et nous avons mis en place une cellule de veille dès le milieu de la semaine pour agir le plus vite possible », poursuit le communiqué du groupe.
Inter
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