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« Le jour où il tournera le dos aux autocraties, nos panafricanismes se trouveront des atomes crochus », Seba averti
Deo Gratias Kindoho, ancien journaliste de l’ORTB devenue SRTB, réagit à la candidature annoncée par Kemi Seba, Président de l’ONG Urgences Panafricanistes, dans la perspective de la présidentielle de 2026. Ce dernier croit dur comme fer qu’il peut incarner l’alternance. Lire la Tribune de l’ancien journaliste de l’ORTB.
PAS PLUS QU’UNE ANNONCE SÉBATIQUE
Les maux qui avilissent le Bénin sont manifestes et assumés par celui qui les perpètre depuis bientôt 10 ans. Le diagnostic en est aisé. Le diagnostic de Kemi Seba est donc juste. En revanche, qu’il pense pouvoir faire endosser sa candidature par Yayi Boni et Les Démocrates me paraît totalement fantaisiste. Ceux qui animent cette formation politique depuis tout ce temps, à leurs risques et périls, n’accepteront pas de se mettre subitement au service de la candidature d’un " jeune intrus" - qui, pis est, ignore s’il peut refouler le sol béninois sans être emprisonné - quels que soient les enjeux et quelles que soient ses chances. On les comprendrait. C’est à cause de ce genre de vision, de méthode et de posture, ajouté à sa promiscuité tout aussi assumée avec des contempteurs de la démocratie, que je peine à prendre Kemi Seba au sérieux, voire que je le prends en adversité.
Je ne crois pas que, pour nous aider à éradiquer le système dit de la rupture qui a programmé notre mort par asphyxie, il soit incontournable qu’il se porte lui-même candidat à la présidence de la République mais c’est son plein droit de se lancer. S’il y tient, il lui faudra d’abord s’investir de toute sa force à la chute des barrières érigées par Patrice Talon au profit de sa domestication des processus électoraux et des institutions au Bénin. Dans ce combat-là, il aura tout mon soutien. Lorsqu’après, il déposera sa candidature, je passerai son projet et ses engagements à ma loupe. Je dirai si c’est du choc ou du toc, et je lui souhaiterai bonne chance.
Contrairement à ce qu’estiment ses partisans, je n’ai aucun problème personnel avec Kemi Seba. Je n’ai jamais mené de lutte de personne. Le jour où il tournera le dos aux autocraties, cessera de promouvoir la haine et la violence, Moscou et ses méthodes en Afrique, nos panafricanismes se trouveront peut-être des atomes crochus. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye démontrent brillamment au Sénégal qu’il n’est aucun besoin de coups d’éclat permanents, de théâtralisation à outrance de la francophobie pour se défaire de la France.
Deo Gratias Kindoho
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